Portrait Chtinois des Halliennales : Alex Evans

Le thème des Halliennales, cette année, est l’Eldorado, sujet qui résonne avec Lille 3000 qui organise de nombreux événements autour du mythe ! Bien sûr, cela vous parle et vous évoque un monde de richesse, de cités d’or, de joyaux et de conquêtes espagnoles. Plongeons-nous au cœur de ses symboles en lisant le portrait chtinois – olé, Caramba ! – des auteurs présents le samedi 5 octobre 2019 à Hallennes-lez-Haubourdin

Onirik : Si vous étiez une couleur qui vous évoque le folklore d’Amérique du Sud ?

Alex Evans : Rouge, bien sûr! En Occident, c’et une couleur à connotation négative, mais ailleurs, c’est la chaleur, le feu, le sang, la vie! Il en est beaucoup question dans mes romans!

Onirik : Si vous étiez un trésor précieux ?

Alex Evans : Un stock de chocolat (bio, équitable, 70%: pas si facile à trouver)! 

Onirik : Si vous étiez un but de conquistador ?

Alex Evans : Les conquistadors étaient des individus violents sans foi, ni loi, peut-être même des marginaux dans leur pays d’origine dont le but principal était le fric et le pouvoir. Difficile de leur envier un but pareil! Cependant, ils partaient aussi pour l’aventure, la découverte voire l’indépendance loin de la société réglementée qu’était l’Europe du 16e siècle. Ça, je leur prends volontiers.

Onirik : Si vous étiez une réussite de conquistador?

Alex Evans : Cohabiter paisiblement avec les autochtones (ça c’est de la fantasy ou de l’uchronie, au choix).

Onirik : Si vous étiez un pouvoir de conquistador ?

Alex Evans : La capacité d’avancer envers et contre tout. Il faut bien leur reconnaître ça, ce n’étaient pas des médiocres. D’ailleurs, je travaille en ce moment sur une série de personnages dont on ne sait pas s’il faut les admirer ou les étrangler. Dans le lot il y a des pirates, des assassins et un conquérant légèrement mégalo, mais tous ont une volonté de fer.

Onirik : Si vous étiez un pays d’Amérique du Sud, vous seriez lequel, et pourquoi ? 

Alex Evans : J’hésite entre le Brésil et l’Argentine: le Brésil pour l’ambiance tropicale et les grands cours d’eau que j’utilise dans nombre de mes récits et l’Argentine pour ses paysages époustouflants qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Onirik : Si vous étiez un animal mythique ? 

Alex Evans : Madame Lung, la dragonne chinoise de mon roman L’œuf-Tonnerre: raffinée, amatrice d’art, fine collectionneuse mais soupe au lait (je carbonise/noie le premier qui touche à ma bibliothèque).

Onirik : Si vous étiez un plat d’Amérique du Sud sucré ou salé ? Lequel (et faites nous saliver!)

Alex Evans :

Bananes plantain au fromage

– 3 bananes plutôt mûres coupées en rondelles. 3 càs d’huile ou beurre (optionnel pour ceux et celles qui tiennent à leur ligne). Environ 300-350 ml de lait ou de crème. Poivre, gingembre, clou de girofle, voire cannelle, comme ça vous chante. Plein de fromage râpé (Comté ou mélange avec parmesan de préférence).
– Disposez les rondelles de banane dans un plat à lasagne. Mélangez le lait/crème, huile/beurre et l’assaisonnement et versez l’ensemble sur les bananes. Mettez au four préchauffé à 180° C et cuisez 20-30 min. Suivant le degré de « gratinage » que vous voulez obtenir, saupoudrez de fromage en cours de cuisson.

Miam!

Onirik : Si on vient pour se baigner dans l’imaginaire de l’Eldorado, parlez-nous un peu de vos derniers livres publiés que l’on retrouvera sur le stand?

Alex Evans : J’y dédicacerai pour la première fois mon nouveau roman, La Machine de Léandre qui sortira le 6 septembre. Il se déroule dans l’univers steampunk de Sorcières associées et met en scène une chercheuse en magie confrontée à une découverte d’un genre inédit. Comme d’habitude, il me permet d’aborder sur le ton de la fantaisie des thèmes comme le progrès, l’ambition ou le destin de gens ordinaires qui se retrouvent sur le chemin de l’histoire en marche.

Mes deux autres romans, Sorcières associées et L’Échiquier de Jade seront là également. Ils racontent les aventures des sorcières éponymes qui ont ouvert un cabinet d’expertise en surnaturel dans une ville où presque rien n’est interdit et où tout est à vendre, y compris les cadavres. C’est comme ça qu’elles vont se retrouver à enquêter sur une usine dont les ouvriers sont des zombies (ben oui, les morts peuvent travailler 24h/24 et n’ont pas besoin d’être payés).

Onirik : Qu’avez-vous envie de dire à ceux qui viendront vous rencontrer ? 

Alex Evans : Ils sont les bienvenus ! J’espère qu’un petit tour dans mon monde leur fera vivre des aventures pleines de couleurs et de rebondissements!

Merci pour ce portrait chinois peu ordinaire!