– Dans les situations critiques, quand on parle avec un calibre bien en pogne, personne ne conteste plus. Y’a des statistiques là-dessus.
Après un séjour de cinq années derrière les barreaux, Charles est de retour à Sarcelles. Mais il ne reconnaît plus les lieux. Son pavillon de banlieue a connu les joies de l’urbanisation : Ils appelaient ça la zone verte – C’est devenu New York la zone verte. Son épouse Ginette a le projet de déménager et d’y tenir (en toute légalité) un petit commerce. Mais pour Charles, il est nécessaire de finir sa « carrière » sur un gros coup avant de partir à l’étranger : Moi l’avenir, je le vois du côté de Canberra, bourré de pognon et inconnu, c’est-à-dire honorable.
Le clou de sa carrière sera donc le casino de Cannes. Son complice sera son compagnon de cellule le jeune Francis Verlot (Alain Delon) auquel il est nécessaire d’enseigner les usages :
– À partir de maintenant, on travaille au chrono. Parce que une minute d’écart veut pas dire forcément soixante secondes. Ça peut se transformer en années de placard. Crois-moi, j’connais la question.
Cette adaptation du roman The Big Grab de John Trinian bénéfice du talent du scénariste et dialogiste… Michel Audiard.