Miss Charity – Avis +

Présentation de l’éditeur

Charity est une fille. Une petite fille. Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d’échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde. Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l’église, à la rigueur.

Les adultes qui l’entourent ne font pas attention à elle, ses petites sœurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d’ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l’espoir qu’un jour quelque chose va lui arriver…

Avis de Gaelleb

S’il devait n’y avoir qu’un coup de cœur, cette année, ce roman l’est assurément. Nous y rencontrons Miss Charity Tidler, une petite fille de la haute bourgeoisie anglaise à la fin du dix-neuvième siècle. Enfant unique, elle est reléguée au troisième étage de la maison sous la surveillance de sa bonne, l’étrange et un peu folle Tabitha. Elle s’y crée un monde où ses amis sont des lapins, des souris, et tout autre animal blessé qu’elle recueille. En grandissant, elle acquiert un raisonnement plus scientifique et étudie les champignons au microscope qu’elle reproduit à l’aquarelle.

Miss Charity, plus que l’histoire d’une petite fille particulière, est celle d’une jeune femme attachante qui contre toute attente ne saura pas se plier aux convenances. De ses années dans la nurserie, elle garde l’amour des animaux et un certain talent pour l’aquarelle, elle en fera son métier. L’occasion est donc donnée de s’interroger sur la condition féminine de l’époque. Mais attention, Miss Charity n’est pas un pamphlet politique juste un récit charmant truffé de références que les petits ne verront peut être pas mais qui feront sourire les adultes. En effet, cette histoire n’est pas sans rappeler Beatrix Potter et son célèbre Peter Rabbit. Par ailleurs, au gré des pages, il n’est pas surprenant de croiser quelques noms connus tels que Jane Austen, Charles Dickens ou Oscar Wilde.

D’un style clair mais non simpliste, Marie Aude Murail nous livre un récit superbement illustré par Philippe Dumas qui ravira petits et grands et dont le seul défaut est peut-être le nombre de pages (562) qui pourrait en effrayer les moins courageux.

Fiche technique

Format: broché
Pages: 562
Editeur : L’école des loisirs
Sortie : 6 novembre 2008
Prix : 24,80 €