Long weekend – Avis +

Présentation de l’éditeur

Cette année 1987, une chaleur caniculaire s’abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s’améliorer au base-ball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l’est pas.

Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu’en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s’impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre…

Avis de Claire

Henry, 13 ans et ses préoccupations d’ado, ne sort pour ainsi dire jamais de chez lui, sauf pour l’école. Toutes les six semaines, il y a le rituel du centre commercial de sa petite ville où il se rend avec sa mère, la fragile Adele, fragilité qui a fait d’Henry un garçon sensible et attentif.

Un jour, ces deux êtres lunaires sont repérés par Frank, taulard loin d’être mauvais, mais condamné pour meurtre aggravé par un très vilain tour du destin. Pris en otage dans leur propre maison, Adele et Henry s’apprêtent à vivre « un long weekend », quelques jours qui vont changer leur vie à tout jamais.

Frank comprend Adele à l’instinct, dans une vie idéale, elle serait son âme soeur, l’autre moitié de lui-même, son grand amour. Seulement, c’est un évadé, il est recherché, Adele est en danger d’être accusée de complicité, il faut donc vivre dans l’urgence. Pas de temps à perdre quand on aime… Pas de questions à se poser quand tout semble si évident.

Frank, avec ses manières droites et sincères, mais un peu bourrues, va être celui qui va guérir les blessures d’Adele, celles qui l’ont brisée, qui ont fait d’elle une femme recluse. Joyce Maynard brosse le portrait de ce personnage féminin avec beaucoup de tendresse, mais ne lui épargne rien. La souffrance est son lot.

Le récit est raconté du point de vue d’Henry, alors que près de vingt ans ont passé, que le temps a atténué certaines blessures, le texte apparaît presque comme une longue confession, sans dialogues, mais cela ne gène pas du tout la lecture, bien au contraire, c’est comme si Henry nous confiait le plus doux des secrets.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 285
Editeur : 10-18
Sortie : 20 janvier 2011
Prix : 7,50 €