Light of my life – Avis –

Présentation officielle

Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges.

Mais il le sait, son plus grand défi est ailleurs: alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?

Avis d’Emmanuelle

Un film post-apocalyptique où un père tente de protéger son enfant contre les humains devenus sauvages… c’est un thème maintes fois abordé.
Casey Affleck a choisi de réaliser ce qui s’avère être un film d’auteur plus qu’un blockbuster à gros spectacle. Pas d’explosion, pas de giclures sanguinaires jubilatoires, même pas une petite intervention de l’armée.

La Peste des Femmes laisse un monde en plein chaos, sans mère pour s’occuper des gosses, sans épouse pour préparer le repas. Les hommes survivent et sont condamnés à manger des conserves. C’est une vraie catastrophe.
Que s’est-il passé ? Personne ne le sait, pas même le spectateur qui arrive une douzaine d’années après la bataille.

Le père a tondu sa fille et l’a déguisée en garçon, et reste toujours à l’écart des villes. Il lui inculque des notions de survie, mais aussi de la philosophie.

Après un monologue d’un quart d’heure sur l’arche de Noé, le film peine à décoller. Les dialogues sont livrés par des comédiens aussi éteints que leurs personnages. Les discours sonnent alors creux, voire totalement incongrus dans certaines scènes.

Les prises de vue sont toutefois à la hauteur de ce qu’on attend d’un monde désolé. De grandes étendues dont le vide n’est rempli que des bruits de la nature. L’homme fait tâche et l’intrus devient vite insupportable par son dialogue ininterrompu (et la voix malheureusement grinçante de Casey Affleck).

Mais peut-être le plus gros problème de Light of my life[[mis à part le fait que l’on aie envie de chanter le titre sur l’air de Dirty Dancing]], c’est sa trop grande ressemblance avec La route (film de John Hillcoat, d’après un roman de Cormac McCarthy). Les ingrédients sont identiques, les flashbacks avec la mère, l’ambiance même en est le reflet, si ce n’est que le mutisme des anciens est remplacé par le bavardage incessant des nouveaux arrivés (et l’affiche, on en parle ?).

Bref, il est dommage de constater que la bande-annonce du film nous charme par les quelques secondes d’action réellement offertes dans toute la durée du film. Light of my life bénéficie également d’une campagne digitale un peu spéciale : une publicité pour le parfum Light, créé par la maison Pniowsky (le nom de la comédienne incarnant Rag), met en lumière la disparition de la femme sur son affiche. Des éléments de promotion un peu incongrus, bancals, pour un film post-apocalyptique, qui aura du mal à trouver son public…

Fiche technique

Sortie : 12 août 2020
Durée : 119 minutes
Avec Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elisabeth Moss
Genres : anticipation