Malgré un concept général intelligent, les nouvelles et les idées sous-jacentes sont assez inégales et majoritairement simplistes. Le style est emphatique et pompeux.
Elles reprennent et actualisent des mythes (Faust), des histoires bibliques (Lilith, la première femme d’Adam), des contes pour enfants (Alice aux pays des merveilles) ou des sujets contemporains (la religion, les sectes). Cela permet de regarder ces histoires d’un autre oeil, d’une manière plus contemporaine. Pourtant, l’auteur ne s’approprie pas ces fables. Du coup, il donne la mauvaise impression d’avoir uniquement changer les mots pour qu’elles semblent plus actuelles. Des poils et des balles – la première nouvelle, sans doute la meilleure, la plus originale, la mieux écrite et la plus rythmée – est excellente. Son format ultra court présente bien. Le style en flash back permet de comprendre la situation décrite au présent et amène le lecteur à une chute originalement drôle et inattendue.
Les autres sont longues dans le sens où elles donnent l’impression de ne pas avancer tant l’écrivain empêtre son lecteur dans les descriptions et détails inutiles. Il abuse de phrases exclamatives nominales comme s’il voulait renforcer toutes les émotions et donner une impression de dynamisme. Ce manque de discernement grammatical devient très vite agaçant. À trop l’utiliser les effets stylistiques tombent complètement à plat.
Fiche Technique
Editions : Les Éditions Nuit d’Avril
Nombre de pages : 238
format : 210 x 150
Paru en avril 2006
Couverture illustrée par Michelle Blessemaille
Prix : 15.90 €