Les chaines du dragon – Avis +

Présentation de l’éditeur

Depuis l’époque où les nains venaient y commercer, une rumeur court à propos de trésors cachés à Hurog. Ce que je viens de dénicher peut effectivement passer pour un trésor. Pour¬tant, cette trouvaille, je m’en serais volontiers dispensé.
Ce sont des ossements de dragon.

Des anneaux de fer enserrent les pattes et le délicat squelette des ailes. L’ancêtre qui a fait cela est un scélérat car pour poser les anneaux de cette manière lorsque le dragon était en vie, il a fallu traverser la peau et la chair de ses ailes.

Hurog était le sanctuaire des dragons. Quand ils ont disparu, les nains ont quitté le domaine eux aussi. Alors on vit la terre d’Hurog péricliter. Elle dépérit de chagrin, racontent les chroniques, et il ne resta que les souvenirs et les armoiries de ma famille pour rappeler au monde quelle avait été sa splendeur.

Mon lignage était protecteur de la race des dragons. Nombre de mes ancêtres ont donné leur vie pour défendre leur dernier refuge. Cette noble tâche leur avait été confiée par le premier Grand Roi. Par les dieux, disent même certains écrits. À l’origine, «Hurogmestre» signifiait «gardien des dragons».

Avis d’Enora

Alors que les éditions Milady chez Bragelonne viennent de sortir le premier tome de la série des Mercy Thompson de Patricia Briggs, dans le même temps les éditions de L’Atalante publient Les chaines du dragon qui débute un autre cycle de cet auteur. Autre univers, plus sombre, tourné beaucoup plus vers la SF, avec un narrateur masculin, écoutons ce que Patricia Briggs dit de ces aventures en terre d’Hurog « Dragon Bones est le seul livre que j’ai écrit qui n’est pas une romance. J’ai toujours trouvé que l’amour était une très forte motivation pour les personnages et rendait les livres intéressants. Dans Dragon Bones il y avait déjà tellement d’émotion à travailler entre mes personnages principaux qu’il n’était tout simplement pas assez d’espace pour une bonne romance. » [[http://www.patriciabriggs.com/books/books.shtml]]

Roman de fantasy à connotation médiévale, Les chaines du dragon est aussi une sorte de récit initiatique. Le héros, Stolon, est le fils ainé du roi d’Hurog, personnage cruel et violent. Pour éviter d’être tué par son père, Stolon s’est fait passer toute son enfance pour un idiot. A la mort du souverain, Stolon ne sait plus qui il est réellement, il hait son physique et les cotés de sa personnalité qui lui rappellent son père, il souffre du manque de confiance de ses proches tout en ayant l’impression de passer sa vie à les berner. Obligé de fuir son royaume pour éviter d’être enfermé dans un asile, ce voyage le mènera, de guerre en trahisons, de complots en magie, à la découverte de lui-même et des derniers dragons.

Pour écrire ce récit, Patricia Briggs a dévoré tous les livres médiévaux sur la guerre, et même L’art de la guerre de Sun Tsu. Elle avoue s’être laissé déborder par son personnage principal et le fait est, que Stolon est si profondément humain dans ses doutes, ses espoirs et sa souffrance que le lecteur ressent d’emblée une entière empathie à son égard. En mettant l’accent sur les sentiments qui relient ses personnages entre eux, elle crée un univers à la fois imaginaire et concret, cruel et généreux qui captive le lecteur dès les premiers chapitres. Vivement le second et dernier tome !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 416
Editeur : Editions de L’Atalante
Sortie : novembre 2008
Prix : 20 euros