Les Rivaux – Avis +

Présentation officielle

Sheridan nous offre tous les ressorts d’une comédie romanesque : rivalités entre soupirants, duels, jalousies, enlèvements, valse des sentiments…

A la source d’une idylle vécue dans sa jeunesse, Sheridan puise tous les ressorts de cette comédie romanesque : rivalités entre soupirants, duels, jalousies, enlèvements, valse des sentiments… ici les passions se jouent entre l’austérité hilarante d’une tante, véritable dragon femelle, et le franc-parler insolent des valets !

Avis de Claire

S’inspirant de sa propre vie[[Le personnage de Lydia est inspiré d’une célèbre chanteuse, Elisabeth Linley, née à Bath, que Sheridan a disputé à plusieurs prétendants, pour laquelle il s’est battu en duel et qu’il a fini par enlever et épouser.]], Richard Sheridan publie cette pièce joyeuse et satirique l’année de naissance de Jane Austen, en 1775. Nul doute de l’influence de cet auteur sur l’oeuvre de la grande romancière anglaise. D’ailleurs, nous sommes à Bath, en 1775. La jolie Lydia est amoureuse, mais sa tante refuse l’union, au profit d’un autre hymen, plus avantageux pécuniairement.

Lydia tient bon, avec la force de sa beauté, de sa jeunesse, mais surtout de son esprit fantasque : elle n’a d’autre désir que d’être enlevée par son prétendant, dans un tourbillon de capes volant au vent et de galop de chevaux en direction de Gretna Green… Pour celui qu’elle aime, elle est prête à renoncer à tout, même à sa dot !

Gravitent autour de Lydia, une cousine amoureuse d’un égocentrique, un prétendant qui s’ignore, un amoureux éconduit, un fiancé qui joue double jeu, un futur beau-père intéressé, une servante traîtresse et donc une tante-marâtre qui est plus bête que méchante. La poursuite de l’amour est leur but en commun, chacun avec ses armes et à sa manière.

Pour leur donner corps, la troupe d’Anne-Marie Lazarini, les Athévains qui se délectent du texte avec un plaisir évident. Si les décors sont simplifiés à l’extrême (des rideaux peints nous indiquent les changements de lieux), aucune impasse sur les costumes et accessoires, impeccables, prêtés par l’Opéra de Paris. Alix Bénézech chante joliment, mais on aurait apprécié un peu de musique pour accompagner le tout.

Notez également que faute de subventions, ce spectacle est sans doute l’un des derniers de cette joyeuse compagnie, le plus beau des soutiens est d’aller les applaudir une dernière fois !

Fiche technique

Adresse : Artistic Théâtre 45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris

Mise en scène : Anne-Marie Lazarini

Traduction et adaptation : Sylviane Bernard Gresh et Frédérique Lazarini

Avec : Alix Bénézech, Cédric Colas, Charlotte Durand-Raucher, Philippe Lebas, Thomas Le Douarec, Bernard Malaterre, Willy Maupetit, Sylvie Pascaud, Catherine Salviat, Marc Schapira

Horaires : le mardi à 20H, mercredi et jeudi à 19H, vendredi à 20H30, samedi à 16H30 et 20H30, dimanche à 16H

Tarifs : de 20 à 30 euros