Les Légendes Urbaines

Une légende urbaine est une information fausse et/ou erronée présentée comme vraie se propageant de bouche à oreille.

Le plus souvent, les spécialistes attribuent le titre de manière un peu exclusive à des récits qui présentent les caractères suivants :

1. La forme narrative (une petite histoire, un récit structuré).

2. Un procédé d’authentification « par la convocation de témoignages, par des indications de date et de lieu, par l’intervention de leur propre autorité » (Berlioz).

3. Le récit propose – à la lecture attentive – un déchiffrement et une interprétation du monde (surtout dans ses aspects les plus perturbants, confondants ou inquiétants).

La propagation des rumeurs en général et des légendes urbaines en particulier a été fortement accélérée grâce à la multiplication des moyens de communication et notamment Internet.

Quelques exemples de légendes urbaines

– La rumeur d’Orléans : des jeunes femmes seules auraient été endormies au chloroforme dans des cabines d’essayage de tailleurs, un sous-marin venant les chercher de nuit dans le cadre d’un réseau de traite des Blanches.

– Des crocodiles vivraient dans les égouts de Paris ou de New-York après que des propriétaires les ont fait disparaître dans les toilettes.

– La présence de mygales dans des yuccas ou cactus mis en pots dans les appartements, l’éclosion de leurs œufs faisant littéralement exploser la plante.

– La viande des hamburgers de McDonald’s serait constituée de chair de lombric et de globes oculaires de vaches.

– Les chewing-gums de la marque américaine Bubble Yum contiennent des œufs d’araignée.

– Des touristes américains auraient trouvé un petit chien perdu dans une rue du Mexique, puis après l’avoir recueilli et s’en être occupé, auraient découvert que le chien est en fait un gros rat d’égout.

– Les aires de jeux des restaurants McDonald’s contiendraient des nids de serpents venimeux dans les piscines de balles.

– La dépouille de Walt Disney serait conservée congelée sous l’un de ses parcs d’attractions.

– Des seringues infectées par le sida traîneraient sur des bancs publics, distributeurs automatiques et sièges de cinéma de grandes villes.

– Un chien dobermann donnant des signes d’étouffement montre qu’il a des doigts humains arrachés bloqués dans sa gorge, appartenant à un cambrioleur qu’il a attaqué.

– Des camions empruntant le boulevard périphérique parisien verseraient discrètement, en accord avec des carrossiers leur donnant la pièce, de l’huile dans certains endroits de Paris.

– Un élève aurait répondu à un devoir de philosophie dont le sujet était « Qu’est-ce que l’audace ? » par la seule phrase « L’audace, c’est ça ». (voir le film français de 1978 Le Pion)

– Une 2CV aurait été photographiée par un radar comme dépassant la vitesse de 130 km/h, et le constructeur aurait racheté à prix d’or cette photo pour en faire une publicité (que bien entendu personne n’a vue, ce qui peut laisser sceptique)

– Le Coca-Cola contiendrait des acides assez forts pour dissoudre une dent dans un verre en une nuit.

– Les bonbons américains Pop Rocks auraient été retirés du marché après que Little Mikey (l’égérie enfantine des publicités de céréales LIFE) est mort d’une explosion carbonique intérieure après avoir consommé six sachets de Pop Rocks avec une bouteille de soda. Cela expliquerait l’absence de l’enfant acteur dans les publicités plus tardives.

La légende urbaine de Bielefeld

Des étudiants de l’université de Kiel ont commencé à soupçonner en 1994 que la ville de Bielefeld n’existait pas. En effet, elle ne faisait pas beaucoup parler d’elle et ils étaient persuadés que pour diverses raisons, une grande conspiration avait été organisée pour faire croire à l’existence de la ville, en particulier la création d’un site web factice de la municipalité, et le recrutement d’acteurs pour constituer une équipe de football.