Le complot contre l’Amérique – Avis +

Présentation de l’éditeur

Et si l’aviateur Charles Lindbergh, héros national américain et grand admirateur de l’Allemagne nazie, avait battu Roosevelt aux élections de 1940, devenant ainsi le 33e Président des États-Unis ? Sport cérébral bien connu des amateurs de science-fiction, l’uchronie [[la réinvention de l’histoire à partir d’un « point de divergence » fictif]] est au coeur du nouveau roman de Philip Roth, qui imagine une Amérique gagnée par le fascisme, tout en revisitant sa propre enfance dans le New Jersey.

Toute l’habileté du romancier consiste à tisser l’invention pure avec des éléments autobiographiques parfaitement réels. Et l’on se laisse très facilement prendre au piège, d’autant que Roth prend toujours soin de rester dans les limites de la vraisemblance. Du coup, plus qu’une grande oeuvre d’imagination,

Le Complot est avant tout un récit sur la peur telle que la découvre un garçon de 7 ans, c’est-à-dire une chronique de la perte de l’innocence. On peut n’être pas convaincu par l’aspect politique-fiction du roman, mais l’autoportrait familial, qui est son vrai sujet, s’impose comme une admirable réussite.

Avis de Cécilia

Philip Roth a trouvé un excellent moyen de renverser l’Histoire. Par le simple fait d’un « Et si ! ». Oui, je sais ! Avec des si on mettrait Paris en bouteille. Mais, là, il s’agit de l’issue d’une guerre mondiale – la seconde pour être précise. Et, la trame fait froid dans le dos. Car, même en sachant ce qu’est le principe de l’uchronie, on y croit jusqu’au bout. Même si je connaissais la vraie issue du combat, la trame est tout à fait crédible. L’écriture de l’auteur est, comme d’habitude, fluide. La construction du suspense est parfaite.

Édifiant !

Fiche Technique

Format : broché

Éditeur : Gallimard

Collection : Du Monde Entier

Date de parution : mai 2006

Prix : 22 €