Le chevalier – Avis +

Editeur : Bragelonne

roman de Pierre Pevel

Présentation de l’éditeur

Il avait nom Lorn Askarian. Certains disent que le malheur arriva par lui. Et d’autres qu’il fut celui par qui tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang noir des héros condamnés.

Un homme. Un royaume. Un destin.

Avis d’Emilie

Lors d’une interview données pendant les Utopiales, Pierre Pevel a clairement annoncé sa volonté de créer quelque chose de nouveau : »les livres seront numérotés de un jusqu’à l’infini, ce sera une série au long cours. […] C’est un projet assez original, j’aimerais vraiment créer une série – comme il y a eu la Compagnie des Glaces, j’aimerais faire l’équivalent en fantasy. Elle s’intitulera Haut-Royaume, du nom du royaume où se déroule une grande part de l’intrigue.

L’idée, c’est d’avoir une série principale qui raconterait l’histoire du monde à travers la destinée du personnage principal et des intrigues, complots, guerres civiles et extérieures qui agitent et ravagent le Haut-Royaume, mais éventuellement aussi d’avoir d’autres séries parallèles qui se dérouleraient dans le même univers. Ou d’avoir des focus ; par exemple, si au cours de la série je raconte un siège sur lequel je passe rapidement, éventuellement on pourrait faire un volume consacré uniquement au siège. Tout ça avec des romans assez courts, et l’idée, c’est d’en faire deux à trois par an. Je vais essayer de m’astreindre à en faire au moins deux. »

Gros projet donc, dont on découvre le premier tome. La couverture n’est pas sans nous rappeler Le trône de fer, de RR Martin, avec le loup des Winterfell. Toutefois, la comparaison s’arrête là.

On retrouve de suite, dès les premières ligne, la griffe de Pevel, son écriture si singulière, dynamique et précise. En fait, c’est bien simple, une fois le livre en main, on ne le lâche plus.

Souvent le genre médiéval fantastique pose le problème de trop faire de la période médiévale un grand n’importe quoi agaçant. Certes, on peut nous rétorquer que c’est un roman, donc il ne faut pas le prendre au premier degré, mais il y a une différence entre invention et incohérence.

Dans le Haut Royaume, alors même que l’auteur a dit lui-même qu’il ne voulait pas en faire un roman « historique », c’est du grand Art. Réalité historique et fantastique sont finement et étroitement entremêlés, tout en subtilité. Les détails de cet univers sont distillés avec subtilité et parcimonie. C’est bien simple, on parcourt ces pages avec une quasi avidité d’en savoir plus.

Le résumé, en quelques lignes, transmet le style et le rythme. Comme au son des tambours qui entraîne les battements de notre coeur, la lecture nous essouffle, nous suspend hors du temps, et le retour à la réalité est brusque !

Les héros sont attachants, on pleure et on se réjouit tour à tour de leur sort, on a envie de leur crier nos conseils… Mention particulière à Lorn, qui a un je-ne-sais-quoi de plus, qui en fait notre chouchou.

Malgré ses 500 pages, ce livre se lit en un clin d’oeil, et en oubliant le monde autour de soi pour plonger dans le Haut Royaume…


Fiche technique

Format : broché
Pages : 530
Editeur : Bragelonne
Sortie : 26 avril 2013
Prix : 24 €