Le calice des esprits – Avis +

Présentation de l’éditeur

En 1307, rien ne prédestinait la jeune Mathilde de Ferrers à servir les intérêts de la reine Isabelle de France, dite la Louve… Recueillie à la mort de son père par son oncle Réginald, un templier érudit, elle apprend l’art des potions et devient une physicienne accomplie. Quand le roi Philippe de France décide d’anéantir l’ordre du Temple, Mathilde n’a d’autre choix que de se cacher au cœur même de la maison royale. Devenue la demoiselle de chambre de la princesse Isabelle, promise à Edouard II d’Angleterre, elle découvre la dangereuse vie politique de la Cour. Entre les pourparlers du mariage et l’exil vers Londres, les meurtres et les intrigues se succèdent. Mais rien n’échappe à l’œil vigilant de Mathilde, qui devra maintes fois faire appel à son savoir et sa sagacité pour permettre à la future reine d’accomplir son destin.

Avis d’Enora

Paul Doherty inaugure chez 10-18 une nouvelle série composée à ce jour de trois volumes, ayant pour héroïne Mathilde de Westminster. L’histoire commence en 1307, Mathilde âgée d’une vingtaine d’année est apprentie chez son oncle Réginald, un ancien chevalier du Temple. Fine et intelligente, elle étudie aussi bien les langues que la médecine, la physique ou l’art des plantes. Hélas tout va changer pour elle en cette année funeste où Philippe le Bel décide de faire main basse sur l’argent du Temple en éliminant l’Ordre et en persécutant ses membres. Contrainte de se cacher pour sauver sa vie, Mathilde se retrouve dame de chambre de la princesse Isabelle, à la veille de son mariage avec Edouard II d’Angleterre. Prise au cœur des intrigues politiques, Mathilde va devoir faire appel à tout son savoir et sa sagacité pour protéger sa vie.

C’est une série très sombre que nous propose ici Paul Doherty. Dès le prologue l’auteur nous révèle la noirceur de l’univers dans lequel son héroïne va évoluer. Sa vie ne sera qu’un combat au milieu des complots et des seigneurs avides de pouvoir, d’honneur et de richesses, avec pour seuls alliés la reine Isabelle et l’homme auquel elle voue un amour sans espoir.

L’auteur part du fait qu’Isabelle n’ait assisté ni aux funérailles de son père ni à ceux de ses trois frères pour imaginer une cause qui expliquerait la haine de la reine pour sa famille et sa tendance à nuire à la couronne de France à chaque fois qu’elle l’a pu. Le personnage de la Louve de France est de ce fait particulièrement intéressant tant par sa finesse que par son coté dangereux voire cruel. De la même façon Edouard II est ici plus décrit comme un roi un peu retors, parfaitement conscient de la trahison de ses barons mais trompé par la trop grande confiance qu’il accorde à ses alliés potentiels. Au milieu de ces fauves, évolue Mathilde, un personnage féminin subtil, pas complètement sympathique et pourtant émouvant, animé par un fort désir de vengeance.

Beaucoup plus que l’intrigue c’est la complexité des personnages et de cette période de l’Histoire, qui donne toute l’originalité à cette série appuyée sur une bonne documentation, comme toujours avec Paul Doherty. Ce premier tome parfaitement réussi, donne très envie de connaitre la suite des aventures de Mathilde de Westminster, autre regard sur la fin de la dynastie capétienne que celui des Rois maudits puisque vu cette fois du coté des Plantagenets.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : 10/18
Collection : Grands détectives
Sortie : 19 novembre 2009
Prix : 8,60 €