Le Montreur d’histoires – Avis +/-

Il faut s’acquitter d’un droit de passage à présent. Plus exactement, d’une « participation spontanée à l’entretien du pont de la fraternité ».
Depuis quand faut-il payer pour entrer en enfer ?

Les histoires sont faites pour être racontées. C’est dans cette perspective que le conteur surnommé « Il était une fois » poursuit son périple. De village en village il organise son spectacle de marionnettes en compagnie de Toubab le petit singe (un yéti qui a rapetissé).

Certes, le conteur est manchot. Mais il a appris à manipuler les marionnettes avec les pieds pendant sa convalescence de trois mois. Il est temps pour lui de retourner à son village natal. Là-bas règne Salif le chef de la police, celui-ci a décidé (à coups de machette) que les spectacles étaient interdits.

Cet album aux multiples personnages ne néglige pas les apparitions symboliques (deux vautours sont au spectacle). L’opposition entre l’idéalisme et la barbarie institutionnalisée n’exclut pas la possibilité du fantastique (à moins qu’il s’agisse de la représentation de la folie).

La question reste posée, et le spectacle de la vie et de la mort se poursuit.

Fiche technique

Format : album
Pages : 98 + cahier graphique de 6 pages noir & blanc
Scénario : Zidrou & Raphaël Beuchot
Dessin : Raphaël Beuchot
Couleurs : Raphaël Beuchot & Sarah Murat
Éditeur : Le Lombard
Sortie : juin 2011
Prix : 19,50 €