Andrea Barnes, 23 ans, jeune diplômée, obtient son premier poste à la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais dirigé d’une main de fer par Miranda Priestly, papesse du bon goût. Mais très vite, sa vie va devenir un enfer.
Avis de Luc
Andy (Ann Hathaway) finit ses études de journalisme en faisant un stage dans la célèbre revue de mode Runway. Elle se retrouve sous les ordre de la rédactrice en chef, la redoutable Miranda (Meryl Streep).
Dès que Miranda apparaît, tout le monde est au garde à vous, prêt à satisfaire le moindre désir de la star. Meryl Streep lui prête ses traits avec intelligence. Elle n’en fait pas trop (contrairement à Glen Close dans le rôle de Cruella) un sourire d’elle vaut tous les aboiements. A ses côtés, la jeune journaliste (excellente Ann Hathaway, la fiancée d’un des cow-boys gays du Secret de Brokeback Mountain) a l’air godiche, mais apprend à l’apprivoiser. Elle finit même par se faire respecter, et c’est elle qui sera choisie pour le
La dernière demie-heure à Paris est brillante. On voit les défilés de Galliano, Lagerfeld, tout le monde veut avoir un entretien avec Gaultier. La haute-couture à Paris exerce une fascination chez les américains qui fait plaisir à voir à l’écran. Ils saupoudrent même leur discours de quelques mots français, ça fait très chic (il est donc indispensable de voir le film en VO pour goûter cette subtilité). J’ai personnellement été ébloui par tant de beauté.
Mais le monde de la mode change. Il est maintenant dominé par de puissants groupes financiers, et la fin du film aurait pu tourner au drame. Cependant, par un habile procédé scénaristique, la fin, légèrement cynique, nous offre un rebondissement
Le film est moins cynique que Prêt à porter de Robert Altman qui se passe également pendant les défilés de haute couture à Paris (et on trouve même les deux personnages féminins du film !) Il est également moins caustique que le livre qui l’a inspiré, mais il constitue un bon divertissement et un bon témoignage sur le monde à la fois enchanteur et cruel de vanité. Je lui mets volontiers 3 étoiles (sur 5).
Avis de David
Malgré une photographie et une réalisation maîtrisées, on ne peut que s’ennuyer devant ce film au titre trompeur. Trompeur voire mensonger tellement la « méchante » est amplement moins terrifiante que Cruella dans les 101 dalmatiens.
Comment être épouvanté devant cette femme qui ne se conduit pas pire que n’importe quel directeur dans n’importe quelle entreprise ? Ceux qui sont horrifiés par son comportement n’ont jamais dut bosser de leur vie car ce genre de personnage se rencontre à la pelle, il suffit de se rendre à la Défense (92). Même chose pour la fausse ingénue qui cherche à se faire passer pour une victime alors qu’elle fait ses choix en toute connaissance de cause. Elle sait très bien ce qu’elle cherche : un place pour booster sa carrière. Elle s’y engage et s’y retrouve. On cherche à nous faire croire, mais le mensonge ne dure pas, qu’elle est transformée malgré elle en requin.
Las ! L’histoire ne tient pas debout et ne peut intéresser que les gens suffisamment juvéniles pour ne pas avoir encore ouvert les yeux sur le monde de l’entreprise.
Avis de Cécilia
L’adaptation cinématographique du roman de Lauren Weiserger ne ressemble a priori pas au livre. Par exemple, les personnages sont moins aboutis et plus superficiels dans la version grand écran. Au-delà ce détail insignifiant, l’esprit est bien là. La méchanceté ambitieuse de Miranda Priestly (merveilleuse Meryl Streep) est rendue divinement. Loin d’être larguée face à l’icône, Anne Hathaway – déjà remarquée dans Princesse Malgré Elle – renvoie la balle au bond.
On retrouve le dynamisme, le mordant, l’humour et la légèreté du roman. À voir absolument !!!
Fiche Technique
Genre : comédie
Scénario : Aline Brosh McKena d’après le roman de Lauren Weiserger
Avec Meryl Streep, Anne Hathaway, Stanley Tucci, Simon Baker, Emily Blunt et Adrian Grenier
Durée : 110 minutes
Année de production : 2005
Date de sortie : 27 septembre 2006
Titre original : The Devil Wears Prada
Budget : 35 millions €
Sélection Officielle du 32e Festival du Film Américain de Deauville
Sélection hors compétition de la 63e
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