La part des Anges – Avis +

Présentation de l’éditeur

Depuis la mort accidentelle de son fils, Lisa a perdu goût à la vie. Avec son mari et sa fille, elle décide de quitter Paris pour s’installer au fin fond du Périgord, dans une bâtisse isolée que l’on nomme La Part des Anges, dans l’espoir d’y prendre un nouveau départ. En vain…

Jusqu’au jour où Lisa découvre, niché dans le grenier de l’ancienne ferme, le journal d’Alice, une jeune femme ayant vécu à La Part des Anges pendant la Seconde Guerre mondiale.

Page après page, Alice y raconte une vie marquée par les épreuves et le combat pour sauver sa famille, mais aussi par l’amour et l’espoir. Un destin qui, quatre-vingts ans plus tard, n’est pas sans rappeler à Lisa sa propre histoire…

Face au courage d’Alice, trouvera-t-elle la force de se reconstruire ?

Avis de Titine

A Paris, après la mort soudaine de leur fils, Lisa et Hugo essayent de reprendre le cours de leur vie tant bien que mal. Si Lisa tombe en dépression, Hugo s’épuise au travail et évite sa femme. Sur le conseil du psychiatre de Lisa, le couple et leur aînée quittent Paris pour le Périgord et s’installent dans le domaine de La Part des Anges.

C’est dans cette maison pour laquelle Lisa a eu un coup de cœur, qu’elle va apprendre à relativiser, voire à tenter de se reconstruire. Dans son nouveau grenier, elle découvre une boîte qui contient le journal d’une certaine Alice. Cette dernière a vécu durant la Seconde Guerre mondiale et a couché sur le papier ses espoirs, ses peurs, ses drames, ses bonheurs qui ne sont pas sans rappeler ceux de Lisa.

La part des Anges est une lecture passionnante. Bien écrit, les chapitres passent de Lisa (dans le présent) à Alice (dans le passé). Les deux femmes ont toutes deux connu des drames. Seule leur manière de voir la vie diffère. Et, pour Lisa, Alice devient rapidement une amie à qui se confier, une amie qui ne la juge pas, mais qui la guide vers la lumière.

Bruno Combes a l’habitude de proposer des histoires réalistes sur la vie, la vraie. Ici, il explore le deuil d’un enfant perdu dans un tragique accident et le sentiment de culpabilité qui en résulte pour les parents. Beaucoup d’émotions fortes sont retranscrites dans ce récit qui se lit presque d’une traite. De plus, il est facile de s’attacher aux personnages qui sont loin d’être des coquilles vides.

Par ailleurs, l’histoire d’Alice et de son mari Gabriel est apparemment inspirée de celle des grands-parents de l’auteur. Bien qu’on ne le découvre qu’à la toute fin du livre, cette volonté de présenter les lieux, les paysages, les situations et les personnages aussi réalistes que possible se ressent à travers l’écriture fluide de Bruno Combes. On a véritablement l’impression d’être dans le Périgord que l’on soit en 2017 ou en 1940.

A chaque page tournée, on a très envie de connaître la suite des événements pour les deux femmes. Il est même parfois frustrant de devoir attendre qu’un nouveau chapitre se termine pour en apprendre davantage sur leurs vies respectives. Mais cette lecture reste un petit bonbon doux-amer et sucré à la fois, comme sait toujours aussi bien le faire l’auteur.

Fiche technique

Format : broché
Pages ‏ : ‎384
Éditeur ‏ : ‎J’ai lu
Sortie : 2 juin 2021
Prix : 7,90 €