La Prophétie de l’arbre – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Il y a 1 400 ans, le Conflit Originel opposa Malévolents et Forces du Bien, éparpillant les lieux et les populations. Que les Forces du Bien l’aient emporté n’est finalement qu’anecdotique.

Nous sommes en 1422 de l’Ère de la Reconstruction, dans l’une des Sept Provinces, le Comté d’Erceph. Un artefact aux étranges et importants pouvoirs, l’Entité, est à l’œuvre dans le cœur de chacun des Sept Suzerains et se transmet naturellement de père en fils le jour des vingt-trois ans de celui-ci.

Le Comte Portor, Suzerain d’Erceph, a deux filles : Layah et surtout Sarah qui approche de son vingt-troisième anniversaire. De nombreuses forces politiques ont espéré en vain un événement qui éviterait de faire face à cette échéance funeste : la Transmission de l’Entité à une femme. Nombreux sont ceux en effet qui interprètent les Prophéties d’Arkharon dans le sens d’un présage funeste pour toute l’humanité si une Entité venait à habiter le cœur d’une femme.

Il était écrit que cette transmission serait marquée par la trahison et la mort.

Avis de Thérèse

Dans ce premier titre de ce qui est annoncé comme le début de la trilogie de Pandaemon, Christophe Misraki met en place un univers entier, surprenant, foisonnant, dense, très riche, peut-être trop riche…

Difficile, voire impossible à résumer en quelques lignes, en dehors de l’histoire qui en est le cœur. Eden, suzerain d’une des Sept Provinces, en tant que tel il est le porteur de l’Entité qui prend place dans le cœur de chacun des sept Suzerains et passe dans le cœur de son héritier le jour de ses vingt-trois ans. Malheureusement, Eden n’a pas de fils et c’est sa fille Sarah qui devrait recevoir l’Entité, ce qui n’est jamais arrivé. Cependant, celle-ci est tuée à quelques mois de son vingt-troisième anniversaire et son cœur est volé.

Ce n’est qu’une toute petite partie de ce roman qui met en scène des êtres humains, des êtres diaboliques et diverses créatures, dans une multitude de peuples, de clans et d’obédiences, autour des prophéties d’Arkharon Daïbara que chacun interprète à sa manière.

On trouve au début du livre une carte du Monde connu de Porminide, très utile pour suivre les aventures des divers clans. Et on découvre seulement à la fin du livre un lexique présentant le contexte historique, de l’univers, des personnages (noms, peuples, fonctions, pouvoirs magiques de certains) ainsi que des lieux, après avoir bataillé pendant près de six cents pages pour essayer de retenir des noms souvent difficiles à mémoriser et des allégeances tout aussi complexes ! Il est dommage de ne pas l’avoir placé en début du livre, avec la carte.

L’univers imaginé par Christophe Misraki est grandiose, prenant ; les personnages sont intéressants et bien travaillés ; les événements et les surprises se multiplient à l’envi. Mais il y a peut-être justement trop d’informations à mettre en place dans ce roman et cela donne lieu à de nombreux flash-back pour mettre les événements dans leur contexte, dans un récit non linéaire qui peut se révéler parfois confusant (sans doute moins pour les lecteurs qui seront informés de la présence du lexique à la fin du livre et pourront s’y référer en cours de lecture).

Un avis mitigé sur un roman pourtant captivant. Les deux volumes attendus pour la suite de la trilogie permettront peut-être une lecture plus fluide, une fois que tous les éléments de l’univers sont mis en place.

Fiche technique

Format : broché
Pages :‎ 608
Éditeur‏ : ‎Fleuve
Sortie : 4 février 2021
Prix : 22,90 €