La Promesse de l’oasis – Avis +

Présentation de l’éditeur

Alors que son grand-père est à l’hôpital suite à un arrêt cardiaque, Nour s’interroge : les mystérieuses calligraphies arabes qu’il a reçues seraient-elles à l’origine de son malaise ? Que signifie ce dessin d’hirondelle qui revient comme une signature ?

Son Papé ne lui a jamais parlé de sa jeunesse en Algérie, ce pays où il est né et qu’il a dû quitter du jour au lendemain pour rejoindre la France où tout lui était étranger. Nour ne connaît rien du souffle chaud du sirocco, de la beauté du désert et de ses oasis. Comme si un voile avait été posé sur ce passé encore douloureux.

Peut-être est-ce enfin l’occasion pour elle de partir à la découverte de secrets de famille enfouis…

Au même moment, en Algérie, une mystérieuse femme envoie inlassablement des lettres calligraphiées en France, espérant chaque jour une réponse…

Une bouleversante saga familiale, traversée par le brûlant soleil méditerranéen et l’ombre de la guerre d’Algérie.

Avis de Thérèse

L’un des points forts de la plume de Béatrice Courtot, c’est sa capacité à immerger le lecteur dans des couleurs, des odeurs, des ambiances, on a l’impression de sentir le vent et le sable du désert, le parfum des fleurs, du thé à la menthe et des plats épicés. Son autre point fort est de nous faire vivre l’Histoire avec un grand H à travers les histoires de ses personnages. Le roman se déroule alternativement à Paris en 2018 et en Algérie, à Mostaganem, à partir de 1954.

Elevée par son grand-père Daniel après la mort accidentelle de ses parents et le suicide de sa grand-mère, Nour ne s’est jamais vraiment intéressée à ses racines algériennes ; il est vrai que son grand-père n’en parle guère.

Pendant qu’il est hospitalisé dans le coma, Nour découvre dans son courrier une lettre calligraphiée en provenance d’Algérie portant la signature de sa grand-mère, alors que celle-ci a sombré dans une profonde dépression dès le jour où la famille a quitté l’Algérie, en 1961. Elle n’a plus jamais calligraphié, ni même parlé, avant de finir par se suicider. Qui peut donc envoyer ce message à Daniel ? Pendant ce temps, dans une oasis, une femme attend fébrilement une réponse à la lettre qu’elle a envoyée en France…

En 1954, à Mostaganem, nous faisons la connaissance de Daniel, adolescent passionné de botanique, puis étudiant à la faculté d’Alger où il va rencontrer et aimer Asma, étudiante comme lui. Leur histoire d’amour doit rester discrète, voire secrète, car même si les Français d’Algérie et les Algériens autochtones cohabitent généralement en bons termes, ils ne se mélangent pas.

Mais rapidement l’ambiance se crispe autour d’eux, les conflits se multiplient et s’intensifient. Peu à peu l’ombre de la guerre d’Algérie s’étend sur toute la population, certains Français d’Algérie fuient vers la France, d’autres veulent croire que cela va se calmer et préfèrent rester. Mais finalement Daniel et sa famille n’ont pas d’autre choix que de fuir eux aussi.

Par la voix des différents personnages, Béatrice Courtot présente cette page d’histoire sans parti pris, en donnant la parole aux uns et aux autres pour exprimer leurs rêves, leur révolte, leurs espoirs, leurs déceptions, leur nostalgie, leur amour pour cette terre d’Algérie.

Une belle plongée dans une époque contrastée, entre le soleil de l’Algérie et l’ombre de la guerre.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 384
Éditeur : Charleston
Sortie : 15 juillet 2020
Prix : 19 €