La Caste des métabarons Tome 8 : Sans-nom le dernier des Méta-Barons

Huitième et ultime chapitre de la série La Caste des Méta-barons, Sans-Nom le dernier des Méta-Barons est le point d’orgue de cette fresque futuriste qui dépeint la saga de la lignée des plus grands guerriers de tous les temps. Lothar, le robot qui voulait connaître l’origine des Méta-barons, devenu de plus en plus menaçant avec Tonto le robot conteur va enfin apprendre l’origine de la cicatrice sur le sourcil droit de son maître. C’est donc l’histoire du dernier des Méta-Barons qui nous est contée toujours avec le même brio. Les compères Jodorowsky et Gimenez, alors que l’aventure a commencé en 1992, ne se sont pas essoufflés et ce dernier opus rivalise avec les autres tant au niveau du graphisme que de l’histoire. Il faut donc leur pardonner ces deux années d’attente car non seulement cette épisode répond avec une cohérence exemplaire à l’ensemble des questions établies au fur et à mesure des albums mais surtout parce que la conclusion achève d’une manière aussi inattendue qu’enchanteresse cette somptueuse série.

De plus, loin d’être linéaire, le scénario nous gratifie de surprises et de rebondissements imprévisibles, surprenants, captivants. La folie baroque de cet univers en guerre atteint, sous les coups de pinceaux de Gimenez, une splendeur et une décadence sans pareil. Chaque trait, chaque couleur est choisie avec soin, rien n’est à enlever, rien n’est à ajouter. On raconte qu’un jour un professeur de musique au conservatoire donna une partition de Chopin à ses plus talentueux pianistes, sans leur en donner l’origine, et leur demanda de l’arranger selon leur goût. Une fois ceci fait, il leur demanda d’échanger leurs partitions avec celle du voisin et demanda d’enlever tout ce qui était superflu, et de rajouter ce qu’ils sentaient manquer. Tous sont retombés sur la partition original. Il en est de même ici. La partition que nous composent Gimenez et Jodorowsky est un tout intègre, sans ambages, parfait.