Invité dans un restaurant cacher, que faut-il savoir ?

L’alimentation est une activité pleine de sens quelle que soit la
culture. Cet article est destiné à ceux qui souhaitent savoir comment se
conduire lorsqu’on est invité dans un restaurant cacher sans passer pour
un François Pignon maladroit et ainsi éviter de commettre des boulettes.

Le terme « Cacher » ou « Kosher » est souvent
traduit en « convenable ». Manger dans un restaurant cacher à Cannes,
signifie que la nourriture a donc bénéficié des prescriptions rituelles,
propres au judaïsme et que les couverts et ustensiles conviennent. Tout
ce qui est proposé a été autorisé par certificat rabbinique, qui
garantit que le repas se déroulera de manière à favoriser l’élévation
spirituelle.

Qu’est-ce que des aliments cachers ?

En France, les animaux sont assommés avant d’être abattus depuis la
seconde moitié du XXe siècle. Toutefois, des dérogations sont
accordées pour respecter les règles propres au judaïsme ou à l’islam.
Pour être kasher, la cacherout détermine comment appliquer les
prescriptions de la Torah, qui est le guide de vie religieuse et morale
du judaïsme.

Seuls les ruminants aux sabots fendus, les poissons à
écailles et nageoires et une partie très précise des oiseaux et insectes
sont conformes au commandement de Dieu (Mitsva). Ici, la shehita, le
rite juif d’abattage, est conduite par une personne nommée shohet. C’est
un sacrificateur qui, armé d’un chalaf, le couteau convenable sans
dents, tranche la gorge de l’animal d’une manière rapide, telle
qu’elle est définie par la cacherout. L’animal se vide de son sang et
meurt très vite.

Le judaïsme interdit la consommation de sang, ainsi que
celle du nerf sciatique ou d’animaux vivants. La carcasse est ensuite
contrôlée par un rabbin qui s’assure de la mort et que la viande est
propre à la consommation. Il est ensuite trempé et salé selon la
tradition.

C’est le Consistoire central israélite de France qui donne
aux sacrificateurs le droit d’exercer. Les fruits et les légumes, mais
aussi le miel ou le lait et les œufs sont considérés comme cachers, le
vin est soumis à un mode de production établi par la cacherout. Par
contre, il n’est pas permis de consommer des produits laitiers, des œufs
et de la viande durant le même repas, une seule source de protéines
animale est autorisée.

Enfin, les plats doivent être préparés par une personne ou en personne d’une autre de confession judaïque. La différence avec le Halal musulman, est que l’Islam impose que la tête de l’animal soit dirigée vers la Mecque pendant le sacrifice, durant lequel le sacrificateur prononce une bénédiction.

Quelles règles sont à observer durant le repas ?

Un certain protocole doit être respecté lorsque l’on est invité dans
un restaurant cacher. Pendant le Shabbat, du vendredi soir à la tombée
de la nuit du samedi, il est interdit de cuire des aliments ou de
produire de l’énergie. Les repas sont donc adaptés à cette obligation.

Un rabbin ne serre pas la main d’une femme, car en période de
menstruation, elle est considérée comme impure. De même, il ne s’assoit
jamais auprès d’une autre femme que la sienne, qui elle-même sera placée
près d’une femme, à son autre côté. Enfin, seul un religieux pourra
déboucher le vin, ce dernier est choisi, car il célèbre le Shabbat en
toute occasion.

Les mots propres à l’alimentation cachere

Tous les objets utilisés sont « Ben Yomoh », c’est-à-dire
qu’ils ne sont pas employés pendant 24 heures entre deux utilisations.
La séparation des personnes qui mangent des aliments de provenance
animale différents est symbolisée par un espace suffisant ou
l’alignement d’objets pour que les deux types d’aliments ne soient pas
sur le même support. Un Taref est un animal dont la consommation est
interdite. Enfin, un Orla est un arbre de moins de 3 ans, la
consommation de ses fruits est également proscrite.