Héroïnes romantiques – Avis +

Présentation officielle

Qui sont les héroïnes du romantisme et comment sont-elles représentées dans les arts au XIXe siècle ? Le musée de la Vie romantique explore ces questions en ouvrant, le 6 avril 2022, l’exposition Héroïnes romantiques.

Grâce à une sélection d’une centaine d’œuvres – peintures, sculptures, manuscrits et objets d’art -, l’exposition invite le public à découvrir des héroïnes revisitées ou inventées par le romantisme : Héroïnes du passé, Héroïnes de fiction et Héroïnes en scène. Ce parcours en trois temps permet de tisser des liens entre les Beaux-arts, la littérature et les arts de la scène qui jouent au XIXe siècle un rôle majeur dans la diffusion d’un héroïsme féminin aux accents tragiques.

Avis de Claire

Les héroïnes romantiques, un sujet bien inspirant que nous propose dès aujourd’hui le superbe musée de la Vie romantique, niché au coeur de l’ancien quartier de la Nouvelle Athènes, cher à George Sand. Qui sont ces héroïnes ? Comment sont-elles représentées dans l’art, quelles sont leurs sources d’inspiration ? C’est un beau projet d’autre regard sur le romantisme qui se dévoile en 80 œuvres, et pas moins de 33 prêteurs différents qui nourrissent une scénographie en trois temps.

Dan un premier temps, l’exposition convoque des figures historiques ou mythologiques iconiques, telles que Jeanne d’Arc, Héloïse, Médée ou Mary Stuart, à travers des tableaux ou des gravures qui les montrent fragilisées, blessées, à l’orée de la mort. Une héroïne romantique est forcément tragique et malheureuse, et bien sûr mourante. Dans les peintures, elles apparaissent pâles, diaphanes, le blanc de leur peau est souvent réhaussé par leur vêtement. Ce sont des tableaux qui maquent, qui interpellent.

Apparait alors cette idée du féminin qui se sacrifie et qui va se répandre aussi bien dans la peinture que dans la littérature de l’époque. La transition est toute trouvée pour la seconde thématique de l’exposition, puisque la littérature inspire des héroïnes romantiques intemporelles, telles que l’Ophélie de Shakespeare ou l’Esmeralda de Hugo. On note encore une fois le caractère inexorable de leur destinée. L’exposition a tenu a faire ressurgir de l’oubli la romancière Sophie Cottin, connue au 19e siècle pour ses écrits purement romanesques.

La dernière partie de l’exposition se concentre sur la représentation scénique de l’héroïne romantique, avec des figures du ballet, comme la Sylphide, des cantatrices célèbres au destin tragique ou encore des actrices qui ont pu interpréter ces héroïnes romantiques, en passant par le théâtre, jusqu’au cinéma. L’exposition choisit par exemple de montrer des extraits de Mary, Queen of Scots.

A l’issue de la visite, laissez vous tenter par le salon de thé Rose Bakery, en particulier par beau temps, dans le jardin du musée, tout y est divin !

Fiche technique

Adresse : Musée de la vie romantique, 16 Rue Chaptal Paris 9e

Tél : 01 55 31 95 67

Horaires : ouvert tous les jours, de 10h à 18h ; fermé le lundi et les jours fériés

Tarif : de 7 à 9 €