– T’as vu la taille des vaches dans ce pays.
Hum, Obélix en fait, il s’agit de bisons. Tout un troupeau était en train de charger Minihooha la belle Amérindienne et un Gaulois doit toujours sauver une demoiselle en détresse. Mais comment en est-on arrivé là ?
Tout a commencé lorsque les irréductibles Gaulois ont (une fois de plus) mis à mal une légion romaine. Aussi Jules César a-t-il ordonné à son conseiller Tumulus de capturer le druide Panoramix, seul capable de fabriquer la potion magique.
Ceci étant fait, le druide a été chargé sur une galère pour être conduit au bord du monde et catapulté dans le vide. En effet, comme les Romains le savent, la Terre est plate et il est donc « logique » de se débarrasser d’un importun comme Panoramix de cette manière.
Mais la galère romaine a été suivie par Astérix et Obélix, bien décidés à sauver leur druide. Ils sont arrivés sur un territoire inconnu. Il semble que la Terre ne soit pas si plate après tout.
Cette adaptation (très libre) de l’album La grande Traversée a été confiée à un studio allemand, d’où un humour allemand… assez différent de l’humour français.
Passons, l’histoire se révèle assez distrayante. Cependant, on remarque quelques erreurs historiques. Ainsi, Obélix ne reconnaît pas les bisons. Or, le bison d’Europe (qui existe toujours) était beaucoup plus répandu à l’époque. Bon, Obélix n’en avait peut-être pas rencontré avant son voyage en Amérique.
Par contre, la croyance en une Terre plate est absolument ridicule. Cela faisait cinq siècles que les Grecs savaient que la Terre était une sphère. Ératosthène avait même effectué un calcul de sa circonférence qu’il estimait à 39 375 km (ce qui n’est pas très loin des mesures modernes de 40 075,02 km à l’équateur). Bref, des Romains instruits comme Jules César et Tumulus devaient être au courant.