Godzilla

Bien longtemps avant les attentats du World Trade Center, un énorme lézard dont le gigantisme a pour origine les méchants essais nucléaires français repris après 95 fait du repérage. Cette allégation peut sembler certes capillotracté à outrance mais comment expliquer autrement qu’un animal à sang froid se dorant la pilule à Tahiti se tape des milliers de kilomètres à la nage pour aller à New York ? On pourrait imaginer que c’est pour se présenter aux élections municipales mais comme la place est déjà réservé au diable (cf la fin des temps), on en doute. Les New-Yorkais, pourtant déjà bien blasés, se voient donc surprendre par notre ami saurien qui en définitive en sait beaucoup sur la vie puisqu’il s’essaie tel un architecte en aménagement du territoire dans les années 60 à la réhabilitation de l’espace urbain. Cela était justement fort urbain de sa part mais les américains, aidés en cela par les forts compétents services secrets français, ne l’avait pas arrété en si bon chemin.

Heureusement le brave sauropode va se faire un ami sincère en la personne de Matthew Broderick à peine remis de son histoire avec Joshua l’ordinateur qui a des morpions. Mais le brave Matthew ne pourra rien faire face à la stupidité des militaires qui, jaloux des facultés du lézard en architecture, s’efforce de l’inclure dans le décor à coup de roquettes. Comme lors de bon nombre d’intervention en provenance de l’Oncle Sam, les hommes en verts se font laminer et se ridiculisent. Nos représentants français dont Jean Reno est le leader passent en parallèle leur temps à compter les points et à découvrir combien le café américain est immonde, ce que n’importe quel français ayant déjà mis les pieds dans un Starbuck sait, et que les croissants sont remplacés par les donuts, fait culturel bien connu des amateurs du reality show Les Simpsons.

Que nous apprend d’autre ce film ? Et bien qu’un lézard de plusieurs centaines de tonnes peut courir à 90 kilomètres par heure ce qui, si l’on calcule la force de l’impact nous prouve combien le sous-sol troué de Manhattan est construit solidement, mais aussi qu’il est venu à New-York pour pondre car les maternités y sont les meilleures du monde contrairement à la polynésie française complètement irradiée.

A la question : mais qui est le père des enfants ? La réponse n’est pas Matthew Broderick qui au final s’avère amoureux de son ex-amie qui n’a vu en lui que le moyen rapide d’accéder à son graal à savoir devenir reporter. Entre coucher avec le boss et trahir son ami, elle préfère trahir ce qu’il lui pardonnera volontiers étant toujours amoureux et surtout dans un film américain. Le père des enfants n’est en fait que le monstre lui-meme qui, comme tout monstre qui se respecte, est hermaphrodite. L’hermaphrodisme étant héréditaire, la mignonne petite bete risque de très rapidement coloniser la planète, hors les affreux américains veulent s’en servir comme armes de destructions massives ce qui au passage aurait nécessité l’intervention de l’ONU. Les USA ayant apposé leur veto, les français se retrouvent à devoir intervenir seuls aidés dans leur tache par Matthew Broderick qui, prenant le pli sur son ex-copine, trahit son pays pour faire subir un avortement au pauvre lézard.

Sans surprise, le film se déroule comme tout film de meme crédo a savoir par une fin qui annonce une suite. On voit donc le béhémoth mourir dans d’atroces souffrances en hurlant le nom de King-kong qui était en fait le père des enfants. Enfants qui, encore dans leur coquilles, échapperont les jambes à leurs cous, à la vigileance de la toute puissante armée américaine.