France 4 – Fanfiction, ce que l’auteur a oublié d’écrire

250 000 fanfictions sur Twilight, 350 000 sur Naruto, 750 000 sur Harry Potter, 1 400 000 sur One Direction, les chiffres sont vertigineux ! Fanfiction, ce que l’auteur a oublié d’écrire s’impose comme LE documentaire français que l’on attendait sur les fanfictions !

Phénomène récent au succès exponentiel, cette manière d’écrire reste cependant illégale en France, du point de vue de la propriété intellectuelle. Car, pour ceux qui l’ignorent encore, la fanfiction est ce nouvel art littéraire de la pop-culture qui reprend à son compte, dans des histoires totalement inédites des personnages de livres (l’exemple le plus édifiant : Fifty shades of Grey est une fanfic de Twilight et a vraiment enclenché un mouvement), voire des personnes, comme l’auteur américaine Anna Todd, qui s’inspire d’Harry Styles pour After).

De Salt Lake City à Paris, en passant par Phoenix, les Utopiales de Nantes ou encore le Parlement à Strasbourg, Emmanuelle Debats remonte le fil d’Ariane de ce succès planétaire né dans les profondeurs des fandoms, bien avant l’explosion d’internet. Et dire que tout a commencé avec Star Trek… C’est du moins ce que nous explique l’auteur de science-fiction Jacqueline Lichtenberg, qui précise également que cette littérature s’est finalement avérée être un combat gagné par les femmes, car ces fanfics sont essentiellement publiées et lues par un lectorat féminin.

Dans ce documentaire qui compare le fandom américain -expérimenté et décomplexé- (avec notamment les géniales Christina et Lauren) et le français -encore balbutiant-, on retrouve quelques figures bien connues d’Onirik. On y croise furtivement Lhattie Haniel, mais également Fabiola Chenet des Romantiques et aussi Isabelle Varange, éditrice chez Milady Romance, qui avait publié l’année dernière la toute première fanfiction sur Jane Austen, De Darcy à Wentworth de Sybil G. Brinton, datée de 1913 !

La fanfiction, un nouveau genre littéraire ? Avec les lecteurs, sans aucun doute, une histoire d’amour qui ne fait que commencer !