Livia (Elsa Zielberstein) est heureuse. Elle sait que le plus beau jour de sa vie est arrivé. Seule dans la grande demeure bourgeoise en Suisse, elle reçoit la visite inopinée d’un dangereux psychopathe (Bernard Giraudeau), mystérieusement échappé de l’asile. C’est le coup de foudre entre ces deux êtres que la bienséance considère comme fous. Contrairement à ce qu’avait prévu la machiavélique famille, il va éliminer tous ceux qui veulent du mal à Livia. Le père de celle-ci est furieux. Il demande qu’une enquête soit menée. Mais pour le commissaire de police, il est urgent de ne rien faire.
Quel délire, ce film ! Toute la logique est mise à bas par ce couple improbable qui aurait dû finir leur jour dans l’asile psychiatrique. La description de la famille bourgeoise helvète est hilarante, les morts se succèdent. On pense évidemment à Chabrol dans ce jeu de massacre, mais l’impression d’ensemble est quand même nettement inférieure. Au bout d’une demi-heure, le film manque de rythme et les situations répétitives ennuient un peu.
Mais ce qui sauve le film, ce sont les comédiens qui jouent au vrai sens du terme. Le couple vedette Elsa Zylberstein/Bernard Giraudeau est hilarant. Les seconds rôles sont aussi savoureux. On peut ainsi admirer Michel Piccoli, Jean-François Balmer, Jean-Luc Bideau, Christian Vadim , Hélène Surgère, Laurent Malet et Jacques Denis. Rien que pour eux, le film mérite largement le déplacement.
Il représentait la Suisse au festival de Cannes 2003 où il était le premier film en compétition (donc très remarqué).