Empire – notre avis

Empire

Le style de la mini-série a la saveur d’un docu-fiction mais avec une qualité de reconstitution bien au delà de ce que le genre permet habituellement. De plus, la narration plus homogéne est moins scolaire et se confond totalement au déroulement d’un film historique. Un souci pointu du détail (costumes, décors, casting de bonnes qualités) permet aux téléspectateurs de se laisser emporter par l’ambiance Gladiator. En ce qui concerne le point de vue historique,il est moins romancé que pour un long métrage, mais est tout à fait digeste, s’il faut rassurer les moins studieux.

Néanmoins, on n’échappe pas aux clichés et à la simplification des caractères. Les bons sentiments affleurent à fleur de la pellicule, et un certain anthropomorphisme anachronique pousse les créateurs à préter aux Romains les sentiments que nous ressentons de nos jours. Ce qui, il faut se l’avouer, est souvent le cas.

La tension dramatique est maintenue grâce à une bande son qui ose quelques fois des mélodies fantastiques à la Seigneur des anneaux. Les épisodes de 40 minutes (sans les coupures pub) sont parfaitement calibrées pour retenir l’attention sans ennui.

Le public visé s’étend sur plusieurs catégories d’âges. Car, en effet, tout a été prévu pour plaire au plus grand nombre sans pour autant trahir les moins souples. Que les parents se rassurent. Si par la nature du sujet choisi on est confronté à de nombreuses scènes violentes (l’époque et l’histoire ne sont pas tendres), celles que nous avons visionnées restent suffisament propres pour ne pas choquer les plus jeunes.

En conclusion, c’est un spectacle grand public qui ne possède bien sûr pas la carrure d’un long métrage mais qui met la connaissance au niveau du ludique et fait passer un très bon moment aux téléspectateurs.

Fiche Technique

A partir du jeudi 22 décembre à 20h50 sur M6

Avec Santiago Cabrera (Octavius), Vincent Regan (Marc-Antoine), Emily Blunt (la vestale Camane), James Frain (Brutus), Jonathan Cake (Tyrannus), Colm Feore (César).

Réalisé par John Gray