E-Ciné : La Malédiction Winchester – Avis +

Présentation officielle

Proche de San Francisco se situe la maison la plus hantée au monde : construite par Sarah Winchester, riche héritière de l’entreprise d’armes Winchester, elle est en perpétuelle construction et contient des centaines de pièces.

Sarah y construit une prison, un asile pour les centaines d’esprits vengeurs tués par ses armes, et le plus terrifiant d’entre eux veut en découdre avec sa famille…

Avis d’Emmanuelle

Réalisé dans le style classique de l’horreur gothique, La Malédiction Winchester a pour décor une maison bien particulière… Ce manoir existe, il est situé à San José, en Californie. Il a inspiré des écrivains comme Stephen King, avec Rose Red, ou même des jeux vidéos, comme Resident Evil.

La légende dit que la propriétaire, harcelée par les esprits des personnes mortes des tirs des célèbres armes à feu Winchester, faisait construire des pièces pour chacune de ces victimes, de jour comme de nuit. Bien sûr, vu le succès de la marque, vous pouvez vous imaginer à quoi ressemble le manoir !

Malgré quelques images de synthèse maladroites montrant l’extérieur de la maison, le film colle à la réalité. On va découvrir une architecture labyrinthique, où des escaliers mènent jusqu’au plafond, où des portes donnent dans le vide, où l’on trouve des fenêtres horizontales en intérieur. Plans en plongée et contre-plongée renforcent le malaise que l’on peut y ressentir.

Cette maison est-elle le reflet de la folie de Sarah Winchester ? Quoi de mieux qu’un psychiatre sous dépendance médicamenteuse pour faire un diagnostic ?

Ce choix n’est pas sans raison, et le scénario dévoile au compte-gouttes ses indices, par le biais de rebondissements savamment dosés et judicieux.
L’utilisation de jump scares à répétition rend oppressante l’atmosphère du film et il devient aussi difficile aux personnages qu’aux spectateurs de s’échapper de la maison.

Sarah Winchester, interprétée par Helen Mirren, est forte et intelligente, parfois terrifiante. Les plans la mettant en scène sont des plus réussis. Elle est systématiquement au centre de l’image, habillée de noir, les cheveux blancs se détachant de sa capuche. Elle est magistrale, et dès les premières scènes, il est impossible au spectateur de la croire folle.

Au final, La Malédiction Winchester, sans renouveler le genre de l’épouvante, au contraire, est un hommage au cinéma gothique. A défaut de vous donner l’envie de refaire la décoration de votre appartement, il vous poussera probablement à faire un petit détour par San José, le jour où vous irez à San Francisco…

Fiche technique

Sortie en e-cinema : 10 mai 2018
Avec : Helen Mirren, Jason Clarke et Sarah Snook
Genre : épouvante