Conférence de presse Prometheus

Tout d’abord, l’histoire : des scientifiques cherchent à dépasser leurs limites mentales et physiques et tentent d’explorer ce qu’il y a au-delà du possible. Ils vont être amenés à découvrir un monde qu’ils n’auraient jamais imaginé. Un monde où leur seront apportées des réponses aux questions les plus profondes. Un monde où le mystère ultime de l’existence peut enfin être percé…

Plus de trente ans après Alien, le 8e passager (1979), le film qui a fait de lui le maître incontesté du cinéma de science-fiction, Ridley Scott revient en force, avec un projet plus qu’alléchant, tourné en 3D, un film sur les mystères de l’origine de l’humanité, ni plus ni moins. Mais là où cela devient on ne peut plus intéressant, c’est que Prometheus s’inscrit dans la thématique de la saga Alien.

Ridley Scott l’a confirmé lui-même ce matin, »nous retrouvons l’ADN attaché au film «Alien, le 8e passager» dans les huit dernières minutes de ce film« … En théorie donc, Prometheus serait une préquelle de la saga des Alien, et expliquerait bien des choses, mais au vu de la conférence de presse de ce matin, il apparaît que le film a de quoi être un mythe à lui tout seul.

Les quinze minutes qui nous été dévoilées ce matin, et qui reprennent tout de même une bonne part de ce que l’on a pu voir dans la bande-annonce laissent entrevoir un cinéma d’une haute visée technologique. La 3D, encore elle, permet une profondeur de l’image jusqu’ici insoupçonnée.

Pour le réalisateur britannique, la 3D est un élément à part entière de la narration, elle permet une plongée complète dans l’histoire. D’ailleurs, nous voyons constamment le monde en 3D, nous l’oublions simplement. La 3D au cinéma permet au spectateur une immersion totale, une vision plus proche de la réalité.

Les décors fabuleux de l’Ile de Skye, en Ecosse, sont d’une splendeur absolue. Alors que la technologie est ici, à l’image, poussée à son paroxysme, on est hypnotisé par cette beauté sauvage et authentique, comme inviolée de toute présence humaine. Cet endroit magnifique est sublimé par une image plus que parfaite.

La première scène nous met en présence du personnage de Noomi Rapace, qui semble dévoiler dans ce film toute une palette d’émotions, on attend beaucoup de sa prestation. Elle interprète une jeune scientifique, bien décidée à découvrir les mystères des origines. Elle est passionnée, acharnée dans son travail, elle ne lâche rien, elle obéit à son instinct.

C’est ainsi que la décrit l’actrice suédoise [[Connue pour son rôle de Lisbeth Salander dans la saga Millenium, version suédoise]], qui a vu comme un immense honneur d’être choisie par Ridley Scott. Son rôle n’a pas été simple à appréhender mais le réalisateur l’a aidée à dépasser constamment ses limites. On songe déjà à un parallèle avec le lieutenant Ellen Ripley.

Autre figure forte du film, celle de Charlize Theron [[Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Monster en 2003]], dont la beauté glacée donne un aspect statique à son personnage, nous attendons de voir ce que cela peut donner sur une plus longue durée.

Pour l’actrice sud-africaine, travailler avec un réalisateur comme Ridley Scott est une chance, elle est passée allègrement du tournage de Young adult à celui de Prometheus, cela fait partie de son métier de côtoyer les extrêmes. Non sans humour, elle a évoqué le fait qu’elle a très bien pu jouer le même personnage dans les deux films, qui sait ?

Les personnages de femmes fortes sont omniprésentes dans le cinéma de Ridley Scott, qui a raconté avec malice devoir cet attachement à sa mère, qui avec son petit gabarit, n’a jamais hésité à « botter les fesses » de ses deux fils, lui et Tony [[Réalisateur de Top gun notamment et producteur de Numb3rs avec son frère]].

Quant à Michael Fassbender, qui a reçu ce matin sans doute l’un des plus beaux compliments de sa jeune carrière, il est, selon Ridley Scott, « l’un des trois ou quatre meilleurs acteurs du monde et je voulais absolument travailler avec lui. J’étais surpris qu’il accepte de le faire« . Voilà qui est très encourageant.

D’ailleurs les quelques minutes du film que nous avons pu voir montrent l’acteur britannique au mieux de sa forme, dans une rigueur de jeu et une économie gestuelle saississante. Après tout, il interprète un androïde, beaucoup d’émotions passent par son regard, bleu électrique.

Michael Fassbender s’est inspiré, selon les conseils de Ridley Scott, de Lawrence d’Arabie, mais aussi de Dirk Bogarde dans The Servant. Il n’est pas allé voir du côté de la saga Alien, il ne souhaitait pas être influencé par la prestation de Winona Ryder par exemple.

Tous les acteurs présents étaient d’accord pour dire que c’était un honneur de paticiper à un tel projet, pour eux, chaque tournage est à chaque fois une occasion de partir de zéro et de donner le meilleur d’eux-mêmes, c’est ce qu’ils ont fait à nouveau pour Prometheus.

Voilà un film que nous attendons avec une impatience grandissante, vivement le 30 mai !

Crédit photos : Prometheus officiel/©Pascal Le Segretain/ Getty