Cold as ice – Avis +

From Publishers Weekly

In Anne Stuart’s strong follow-up to 2005’s spectacular Black Ice, supporting player Peter Jensen moves into the leading role in a romantic suspense story pitting him and other members of the mysterious « Committee »—a group of international secret agents—against Texas billionaire Harry Van Dorn and his diabolical plan to create seven worldwide tragedies for fun and profit. Unfortunately, the arrival of lawyer Genevieve Spencer on Van Dorn’s yacht throws a wrench in Jensen’s assassination scheme. While he could easily dispose of her as « collateral damage, » Genevieve breaks through his icy veneer and he gives her the means to fight her way out of danger.

The brilliant Van Dorn is wildly over the top in his depravity, easily outdoing the most shameless James Bond baddie, but Stuart’s spare writing keeps the gripping story focused. Though too much relies on Jensen’s failure to tell Genevieve about her client’s true motives, and Genevieve herself is an inadequate match for the steely agent, the chemistry between them crackles. Stuart courts controversy with Jensen’s lack of emotion and total body control, allowing him to use sex as a tool for disarming both women and men; her hero’s sexual flexibility is bound to turn off some readers, just as it’s bound to entice others. Those who take the plunge shouldn’t be disappointed: Stuart knows how to take chances, and this edgy thriller shows how well they can pay off

Avis de Marnie

Deuxième tome de ce qui semble pour le moment être une trilogie (le premier étant Black Ice, un des meilleurs romans de Anne Stuart), cette histoire m’a tout d’abord quelque peu désappointée. L’auteur qui nous a habitué à lancer ses héros presque immédiatement dans l’action, prend pour une fois le temps d’installer une intrigue. Mais en fait, il est certain que Anne Stuart a du être sensible au principal reproche qu’on lui fait souvent, sa trop grande faiblesse de scénario.

Donc, pour une fois que nous avons le droit à un contexte solide et une intrigue intéressante, il faudrait être de mauvaise foi pour s’en plaindre. Surtout que les soixante premières pages ont l’avantage de nous faire connaître, pour une fois, posément le caractère très nuancé des deux héros. Au lieu de découvrir comme d’habitude au fur et à mesure du déroulement du récit, leurs failles, leurs faiblesses, et leurs qualités, elles nous sont décrites dès les trois premiers chapitres. Si cela nuit, au début, au rythme de l’intrigue, dès que son contexte et ses personnages sont installés, Anne Stuart nous concocte avec tout son savoir faire, un de ses huit-clos qui sont sa marque de fabrique. Et là, encore, au plus haut niveau.

Si j’ai un peu fait la moue au début, c’est que je me suis dit en regardant le résumé, l’auteur a le culot de reprendre la même histoire que Black Ice. Un homme, robot sans sentiment faisant partie d’une organisation secrète, va devoir, contrairement à ce qu’on lui a ordonné, sauver une femme dont le seul délit est de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Seulement, si dans Black Ice, ses chefs lui demandent juste de ne pas la sauver, ici dans Cold as Ice, ses ordres sont de la tuer.

Ce sont les caractères très différents des héros qui vont alors faire la différence et créer une intrigue originale et captivante.

– Une des meilleures surprise du roman : l’héroïne est sans contexte une des plus attachantes que l’auteur ait créée, et en plus psychologiquement passionnante. Issue d’une famille ruinée mais où le paraître était le plus important, Genevieve a manqué de sécurité et des besoins les plus élémentaires. Devenue avocat pour défendre les pauvres et les opprimés, une agression l’a traumatisée. Se repliant sur elle-même, la jeune femme est avide d’une existence ou seuls ses vêtements de luxe et sa sécurité financière ont de l’importance, se bourrant de tranquillisants, juste pour s’aider à supporter les petits tracas d’une existence qu’elle n’apprécie pas (ce dont elle n’a pas vraiment conscience). Et lorsqu’elle est stressée… elle parle, à tort et à travers, au détriment de ses propres intérêts. Mais les épreuves qu’elle va affronter vont soudain l’aider à reprendre le contrôle de sa vie. Elle va faire face avec courage, volonté et un sang-froid étonnant.

– De prime abord, le héros pourrait ressembler comme un frère à Bastien (Black Ice). Lui aussi a de multiples noms. Impassible, rationnel, machine à tuer, il utilise le sexe comme une arme de plus à son actif. Profondément traumatisé dans sa jeunesse, Peter s’est barricadé derrière une armure de glace contre les sentiments… on pourrait penser à un copier/coller. Seulement, il est profondément différent. Moins charismatique que son prédécesseur, sa notion de bien et de mal sont nettement moins floues chez lui. N’est t-il pas déjà dans le premier roman venu en aide à Bastien contrairement aux ordres qui lui avaient été donnés ? Si lui bataille (si peu) avec sa conscience pour savoir s’il va tuer une innocente, il est évident pour le lecteur que Peter ne pourra pas l’exécuter. Le fait qu’il soit attiré par la jeune femme fait seulement pencher la balance plus vite du bon côté. Cette épreuve va le révéler à lui-même. Se glorifiant d’être capable d’avoir des relations sexuelles avec une femme ou un homme dans n’importe quelles conditions si le boulot l’exige, il va soudain comprendre ou sont ses vraies limites.

Bien entendu, nous avons droit à des rebondissements classiques, avec un méchant toujours aussi peu intéressant, mais le lecteur les oublie rapidement, bien évidemment toujours aussi focalisé sur les échanges intenses, passionnés et sensuels entre les deux héros. L’électricité crépite entre eux. Les limites malsaines entre l’amour et la mort sont si peu définies que cela entraîne trop loin Peter et Genevieve. Ces deux notions entremêlées leurs sont si étrangères qu’ils n’arrivent pas à les maitriser. Captivant… et la grande force émotionnelle du roman.

Pour contrebalancer l’aspect qui pourrait devenir mélodramatique, Anne Stuart parsème le récit de petites scènes amusantes liées à la loghorée incessante de l’héroïne, vue par les différents personnages. C’est le côté décalé et extrêmement sympathique de l’histoire. Pour une fois, Anne Stuart tente la légèreté avec une totale réussite.

Enfin, si pour la joie des admirateurs de Bastien, il vient ici tenir son petit rôle, Anne Stuart introduit le troisième “ice man”, tout aussi impassible et froid que les précédents, ce qui nous promet une intrigue, je l’espère, tout aussi captivante pour le roman suivant.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 368
Editeur : Mira Books
Langue : anglais
Sortie : novembre 2006
Prix : 5,41 €

Trilogie des Ice

Black ice
Cold as ice
Ice blue