Code Quantum ou l’espoir d’une vie meilleure

Code Quantum (Quantum Leap en version originale) est une série qui a rassemblé de nombreux et différents spectateurs car bien que fantastique elle s’attache à dénouer des drames psychologiques, des enquêtes policières, de travailler la mémoire collective américaine en offrant à ses mythes une seconde chance, en récrivant l’histoire dramatique des cinquante dernières années des États-Unis. En 10 ans, il y a eu un peu moins de 100 épisodes qui ont donné lieu à de nombreuses interprétations quant à l’entité qui fait boucler à l’infini ce pauvre Sam. Le dernier épisode donnera un début de réponse relativement nébuleuse.

Sam Beckett (Scott Bakula) a créé un prototype d’une machine temporelle qui doit le renvoyer dans le passé. Il part d’une théorie qu’il tente de prouver par l’exemple : on peut voyager dans le temps à partir du moment de notre naissance. Alors que tout n’est pas sécurisé, Sam décide d’essayer sa bécane magique et c’est la catastrophe. Il se retrouve bien projeté dans le temps ,mais dans la peau d’une autre personne et n’a visiblement aucune possibilité de retour. De plus, sa mémoire a été altérée et l’empêche d’utiliser ses divers dons et connaissances correctement. Son équipe arrive à le retrouver et lui adjoint un partenaire que seul Sam peut voir : Al (Dean Stockwell). C’est une projection holographique de l’observateur de l’expérience ce qui a des avantages (il se déplace où il veut et peut donc fait fi des murs, des endroits clos) et des inconvénients (n’étant pas matériel, il ne peut rien toucher donc se retrouve totalement impuissant devant des situations dramatiques auxquelles il assiste). Al est aidé par une sorte de calculatrice à gros boutons hyper-intelligente, Ziggy, qui détermine les probabilités de réussite à partir des changements qu’effectue Sam dans la ligne temporelle. A eux trois, il fouille la vie de la personne qu’habite notre voyageur afin de comprendre qu’elle est leur utilité, en quoi ils doivent intervenir afin d’accessoirement pouvoir sortir de ce corps… pour immédiatement en retrouver un autre !

La série marquera des points auprès du public grâce principalement au duo formé par Sam le vertueux et Al le dévergondé. Jamais l’hologramme ne perdra une seule occasion de reluquer, mater, lorgner, zieuter une belle paire de… filles. Pendant que Sam s’acquitte à la perfection du rôle du sauveur que toute série se doit d’avoir. Il sera au coeur d’épisodes émouvants où il se trouvera nez à nez avec des membres de sa famille (dont sa future femme) et, dans un superbe arc de trois épisodes (où il incarne trois personnes différentes du récit), il tombera amoureux d’une femme dont il aura une fille. A la fin de l’arc, Al lui apprendra que sa fille (qui ne connaît pas son père) travaille en fait avec l’équipe qui tente de le ramener à la maison.

Si au début le passager clandestin a incarné des hommes, il lui est aussi arrivé d’être une femme. Et bien sûr, il y a un certain comique à le voir porter une jolie robe avec des escarpins tout en sachant que les autres protagonistes ne verront que la charmante jeune femme qu’il remplace temporairement. Sam Beckett s’est vu intégrer un corps de femme enceinte, d’un vieil homme noir dans l’Amérique ségrégationniste, un singe, un enfant trisomique, le chauffeur de Marylin Monroe quelques jours avant sa mort (particulièrement bien interprétée par Susan Griffiths), le King lui-même. Il incarnera même Lee Harvey Oswald, le supposé assassin de JFK, et d »ailleurs, Bellisario avait tenu à faire cet épisode un peu particulier (de nombreux saut dans le passé et le présent conduisent Sam à ne plus savoir qui il est) et polémique car il affirme avoir rencontré le vrai Lee Harvey Oswald et selon son propre avis, il a agit seul et donc rejette la fameuse théorie du complot chère à beaucoup.

Le dernier épisode de la série arrive ou plutôt se termine un peu comme un cheveu dans la soupe. Pour beaucoup, cet épisode important (on apprend que les sauts de Sam sont dirigés par Dieu ou le Destin personnifié) n’était pas « destiné » à clore l’aventure, mais l’annulation de la série a fait rajouter aux producteurs un « Sam n’est jamais revenu » car il a choisit de continuer à changer le monde !

Goodies

Cinq livres de poches sont sortis chez J’ai Lu ainsi que de nombreux objets dérivés dont des BD, des figurines, etc. De nombreux actrices se sont fait remarquer dans le casting de CQ comme Jennifer Aniston, Claudia Christian, Josie Bissett, Tamlyn Tomita, Terry Farrel, Terry Hatcher, et tant d’autres.

La série a été créée par Donald Bellisario (Magnum, Jag, NCIS, etc.) et ce dernier a offert quelques caméos.

Comme la série est régulièrement rediffusée, vous n’avez aucune excuse pour ne pas plonger dans le temps.