C8 – La situation est grave… mais pas désespérée


– Ah, … on entend plus rien, c’est pas normal. Voyez… chez vous, quand on entend plus rien, c’est angoissant, vous devriez aller voir d’où vient ce silence.

Son époux ayant disparu en Amazonie, la vicomtesse Sophie de Valrude (Maria Pacôme) partage sa vie avec le promoteur immobilier Bertrand Duvernois (Jean Lefebvre). Ce dernier, dans le cadre de ses activités professionnelles, a invité dans le château de la vicomtesse Jean-Pierre Mazard, le ministre de la Qualité de la Culture.

En effet, monsieur Duvernois souhaite ériger une grande tour en plein centre de Paris (en contradiction avec quelques réglementations ministérielles). Mais une dérogation est toujours possible, n’est-ce pas ? Surtout si le ministre de la Qualité de la Culture séjourne durant tout un week-end dans un château isolé en compagnie de Liliane (Catherine Serre) sa maît… rectification sa secrétaire.

Mais, la « secrétaire » s’étonne. Ces coups de feu : ne serait-ce pas des braconniers ? Au fusil-mitrailleur ? Certainement pas. Il s’agit de la brigade anti-gang. Dirigée par l’inspecteur Landrin (Daniel Prévost) elle traque un truand, soupçonnant que celui-ci a trouvé refuge au château de la vicomtesse.
D’ailleurs, cette demeure accueille également depuis peu un fantôme (Gabriel Cattand) ? Un revenant vraiment ? Bien sûr, il s’agit de Philippe, l’époux qui avait trépassé en Amazonie. Évidement, on peut également en conclure qu’il a survécu et que la vicomtesse n’a jamais été veuve, ce qui serait assez préoccupant.

Une autre préoccupation réside dans l’afflux de curieux et de journalistes venus assister à la traque. Certains pourraient bien reconnaître le ministre. L’un des badauds se trouve être Florence Mazard (Colette Teissèdre) l’épouse légitime du ministre qui, allez savoir pourquoi, soupçonne son mari d’infidélité.

La pièce de théâtre de Pierre Germont a été adaptée par Jacques Besnard (à qui on doit entre autres Le Grand Restaurant, Le Fou Du Labo 4 et C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule).

Ce vaudeville cauchemardesque bénéficie des dialogues de l’humoriste Jean Amadou qui accentuent le côté chaotique de la situation :

– En cabane, mais sous quelle inculpation ?
– Promoteur immobilier !

Précisons que la scène où un camion de laitier est embouti par la voiture dans laquelle se trouvent le ministre et sa « secrétaire » est visiblement inspiré d’une « légende urbaine » de l’époque. Un camion de laitier aurait été embouti par la voiture d’un couple illégitime : en l’occurrence le président de la République de l’époque (que nous ne nommerons pas) et une actrice rousse (que nous ne nommerons pas non plus !).