C’était un jeudi 12 octobre…

Oui, c’est un 12 octobre, un jeudi comme cette année, il y a 6 ans. Vadim Norzich et Asi Avrahami, deux jeunes réservistes israéliens en civil, nouvellement mariés et pères de famille, entrent involontairement dans Ramallah. Ils sont arrêtés par l’Autorité palestinienne, émanation des criminels accords d’Oslo, dirigée par le non moins criminel Arafat, le plus grand tueur de Juifs de ces dernières 60 années.

Au lieu d’être reconduits à la frontière, comme le stipulent lesdits accords d’Oslo, ils sont aussitôt menottés et emmenés au poste de police. La foule, la populace, devrais-je même écrire, défonce la porte du bâtiment, entre et, aidée par certains policiers, oui, vous avez bien lu, certains policiers, s’acharne sur les deux Israéliens avant de les défenestrer et de traîner leur corps dans les rues.

La scène de la tuerie a été filmée par un caméraman italien [[Par la suite, l’agence de presse dont dépendait le caméraman a dû présenter des excuses à Arafat.]] et il nous fut donné de voir à la télévision l’horreur dans l’horreur, la sauvagerie dans la sauvagerie. Mais, volontairement, on ne nous a pas montré tout, tellement l’acharnement de ces sauvages était insoutenable.

En effet, avant d’être lynchés, les malheureux Israéliens auraient été violés, puis frappés à la tête à coups de poings, de pieds, de crosses de fusils. Le crâne de l’un d’eux a éclaté et, horreur dans l’horreur, son cerveau est sorti à mains nues et montré à la foule hurlant de haine et applaudissant.

J’ai toujours en mémoire l’image de ce jeune homme fier de lui, à la fenêtre du commissariat, montrant ses mains rouges du sang des malheureux Israéliens qui venaient d’être battus à mort et défenestrés.

J’ai toujours en mémoire les corps informes, disloqués et horriblement mutilés des deux Israéliens que ces sauvages continuaient à piétiner et à traîner dans les rues de Ramallah attachés au pare choc d’une voiture à la grande joie des enfants arabes amenés sur place pour assister au « spectacle » et de toutes ces femmes distribuant des gâteaux et poussant des « you-you » hystériques, stridents, joyeux et triomphants.

Qu’a fait Israël face à cet acte de barbarie d’un autre âge ? Monsieur Barak, Premier Ministre depuis un peu plus d’un an, décide de réagir énergiquement : en guise de représailles, il a fait bombarder le soir même le commissariat où les atrocités ont été commises quelques heures auparavant, attendant cependant que… le bâtiment soit vide !

L’indignation face à cet acte de barbarie fut de courte durée. Sans vergogne, certains, faisant l’impasse sur le déchaînement de sauvagerie sans nom qui transforma des corps humains en charpie sanglante, avancèrent le fait que c’était la réponse palestinienne à la mort d’un gamin arabe au carrefour de Netzarim, à Gaza, deux semaines auparavant, le 30 septembre 2000.

Jusque là, pour moi qui ai beaucoup vécu en Amérique Latine, le 12 octobre était une date marquante : la découverte de ce continent par Christophe Colomb. C’était également la date de l’anniversaire d’une connaissance.

Mais, dramatiquement, le 12 octobre est l’anniversaire d’un épouvantable massacre perpétré par les Allemands en Ukraine qui, en 1941, fusillèrent plus de 10.000 Juifs, quel sadisme !, À l’occasion du nouvel an juif .

Mais, dramatiquement, mes chers Vadim et Asi, à tout jamais, le 12 octobre sera gravé dans ma mémoire comme étant la date de votre martyre. Vous êtes, tout comme Shalevet, Revital, Noam, Matam, Daniela, Aviva, Oriah, Lirane, Chiraz, Tamara et des milliers d’autres Israéliens, des « victimes de la paix » comme disent les partisans des criminels accords d’Oslo. A quoi auront donc servi ces accords si ce n’est qu’à armer des criminels qui ne rêvent que de tuer des Juifs, qui ne rêvent qu’à éradiquer Israël ?

En ces jours de fêtes de Souccot, n’oublions pas Vadim et Asi, prions pour le repos de leur âme. Amen !

Charles Etienne Nephtali