Black ice – Avis +

From Publishers Weekly

This taut romantic suspense novel from RITA Award–winner Stuart (The Widow) delivers deliciously evil baddies and the type of disturbing male protagonist that only she can transform into a convincing love interest. Chloe Underwood, a 24-year-old American who regards herself as a disappointment to her high-achieving family, makes a meager living in Paris by translating children’s books into English. After accepting a last-minute translating job in the French countryside, she discovers that rather than working for a consortium of food executives, she’s stumbled upon a group of sadistic international arms dealers.

Cold-blooded assassin Bastien Toussaint, who was sent a year earlier by a nebulous « the ends justify the means » agency to infiltrate this shady group and try to stop its illegal activity, seems to blend right in. On meeting Chloe, Bastien isn’t sure whether she’s a spy, perhaps sent to kill him, or the innocent she appears to be. Despite his ruthlessness, Bastien can’t resist saving Chloe’s life (on multiple, graphic occasions) and attempting to send her back to her family in the U.S.

Avis de Marnie

Bien que fortement conseillée, mais souhaitant garder un regard neutre, j’ai commencé avec tout le recul possible ce roman, d’un de mes auteurs préférés, toutefois, avec une certaine appréhension. En fait, on peut être très vivement déçu si on attend trop… Mais là, pas du tout ; je me joins à celles qui ont été captivées par ce huis-clos.

Tout d’abord, il vaut mieux évacuer l’intrigue… totalement incroyable. Comme dans la plupart des livres d’Anne Stuart, l’aspect thriller n’est qu’un moyen de mettre en présence les deux héros et de privilégier en sublimant la notion du danger, l’aspect passionnel de l’histoire. Cela fonctionne admirablement : on se fiche totalement de ces tribulations entre espions et leurs problèmes de vente d’armes et de partages de territoires, pour mieux se focaliser sur la relation entre les deux personnages principaux.

le bad boy : Bastien est un tueur qui utilise les autres, assassine hommes ou femmes, pour sauver sa vie, mais aussi sur ordre des gentils dont il est un des bras armés. Mais sans aucun état d’âme, ne faisant confiance à personne, doté de plusieurs identités, ne tenant à rien ni à personne, il dit lui-même qu’il pourrait travailler pour les méchants… Froid, ne ressentant jamais aucune émotion, il peut laisser exécuter un innocent pour sauver des dizaines d’autres vies. Tout va changer quand justement une innocente va devenir la cible… Sa conscience va se réveiller.

l’innocente : Chloé est une héroïne très différente de toutes celles créées par l’auteur. Le contraste avec le héros, est saisissant. En effet, c’est une jeune femme assez jeune, aimée par ses proches, douée pour les langues, et qui en guise de rébellion contre une famille un peu protectrice, vivote à Paris en tant que traductrice. Depuis quelques temps, souffrant quelque peu de solitude, réservée mais saine et sans complexe, elle rêve de vivre une petite aventure (sexuelle si possible) pour pimenter son existence. La jeune femme va méditer elle-même sur la phrase : méfie-toi de ce que tu souhaites, cela risquerait d’arriver…

Certains points sont récurrents chez Anne Stuart, notamment celui de savoir exactement ce que le héros pense, suivre son évolution, apprendre l’origine de ses traumatismes qui ont fait de lui ce qu’il est, alors que l’héroïne ne connaîtra même pas le dixième de ce que le lecteur apprend. Le paradoxe, c’est que ce dernier est totalement séduit par le contexte du vécu, ici, de Bastien, par ce qu’il éprouve, alors que ce tueur sans âme reste totalement énigmatique aux yeux de Chloé. En fait, cette petite américaine sans histoire est subjuguée par cet homme hors du commun, puis horrifiée par ce qu’elle découvre, avant d’être obligée de lui faire totalement confiance, pour sauver sa vie. De cette ambivalence, vont naître des sentiments… tout d’abord passionnés, puis profonds. C’est lorsqu’elle ne va plus hésiter à lui confier sa propre existence, que Chloé lui donnera son cœur.

Tout cela semble limpide… et même déjà vu. Mais il faut alors compter avec l’indéniable talent d’Anne Stuart qui de scènes sexuelles cyniquement calculées pour lui, et de fascination presque envoûtée en ce qui la concerne, elle, élabore une relation complexe, nuancée, où la fusion charnelle va entraîner une transformation individuelle et profonde des deux héros. Bastien va soudain connaître l’angoisse de tenir à quelqu’un, et Chloé, loin d’être passive, subissant bien évidemment tout d’abord des épreuves quasiment insoutenables, trouvera en elle-même un courage qu’elle ne soupçonnait pas pour faire face au danger.

Certains passages sont d’une très grande richesse émotionnelle : ainsi Bastien dont le ton change peu à peu à chaque fois qu’il murmure à la jeune femme : « breathe… ». Je ne dévoilerai aucun passage, mais certaines scènes resteront pour moi lourdement empreintes de tension érotique bien plus que les scènes dites sensuelles (notamment une certaine façon de manger une orange…). Et mieux que des mots, certains actes spontanés de Bastien, pourtant calculateur dans l’âme, dévoileront soudain la profondeur de ses sentiments…

Tension et passion garantie ! Inoubliable !

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : Harlequin Mills & Boon/Mira
Pages : 384
Sortie : 1er mai 2005
Langue : anglais
Prix : 5,67 €

Trilogie des Ice

Black ice
Cold as ice
Ice blue