Bel et bien mort – Avis + et +/-

Présentation de l’éditeur

« Après la sortie du cercueil très médiatisée des vampires, c’est au tour de mes amis changelings de sortir du bois. Moi, Sookie, j’avais peur de la réaction de Bon Temps… Et je n’avais pas tort !

Comme d’habitude, je dois jouer la super détective. Mais qui va me protéger, moi ? Pas besoin d’être voyante pour se rendre compte que les problèmes ne font que commencer... »

Alors que de nouvelles créatures surnaturelles dévoilent leur existence aux humains, Sookie Stackhouse, serveuse télépathe, est très inquiètes. Ses peurs prennent vie quand une panthère-garou est assassinée. Mais la jeune femme est elle aussi en danger : le FBI s’intéresse à elle de très près, et il semblerait qu’une chose ancienne et puissante ait une dent contre elle…

Avis d’Elaura

Il y a des séries qui vous émeuvent plus que les autres pour tout un tas de raisons aussi personnelles que partiales. Le ton de l’auteur, les protagonistes, le contexte de l’intrigue, l’ambiance imposée, bref, toutes ces choses qui font que cette série devient LA vôtre, les héros deviennent des proches dont vous attendez des nouvelles avec une grande impatience. La Communauté du sud de Charlaine Harris en fait indubitablement partie.

Ce tome 9, nous l’avons attendu longtemps, nous l’avons dégusté comme une chose rare dont il faut profiter avec délicatesse. Et force est de constater qu’il en valait la peine.

Sombre serait l’adjectif qui qualifierait le mieux cet épisode de la vie de Sookie Stackhouse. Cruel serait le second, car les intrigues en cours trouveront leur épilogue dans le sang. Point de lumière, ni de francs moments de rigolade dans cet opus, Charlaine Harris a le cœur lourd et la plume acérée. Sookie n’est plus la jeune serveuse télépathe une peu candide des débuts, et ce, depuis longtemps déjà. Elle est devenue une femme profondément blessée et marquée par son vécu, qui n’a plus grand-chose à donner.

L’histoire aurait pu s’arrêter ici, nous laissant un trou béant à la place du cœur. Mais l’auteur en a décidé autrement. L’espoir viendra-t-il du tome 10 ? Nous le saurons bientôt. Car pour l’instant, nous suffoquons.

Un moment de pure joie tout de même, assez important pour être souligner, les adeptes de notre Seigneur et Maître au corps d’Apollon j’ai nommé Mr. Eric Northman, seront mille fois récompensés. Alléluia !

Avis de Valérie

Si vous n’avez pas lu ou pas vu le film, vous connaissez tous le sujet de Misery (roman de Stephen King), un sujet qui parle à tous les lecteurs passionnés et qui pose une question fondamentale : à qui appartient in fine le héros d’un livre ou d’une série de livres ?

Il évident que tous ses droits reviennent à son créateur. Néanmoins nous pouvons tout aussi légitimement réclamer une part de l’existence de ceux qui nous accompagnent, que nous chérissons, avec qui nous vivons et rêvons le temps d’une lecture.

Il semble clair que Charlaine Harris avait l’intention de clore sa série, elle règle dans ce neuvième tome de nombreux comptes, met fin à des histoires commencées bien plus tôt, met les compteurs à zéro.

Nous avons un épisode amer et dur où la douleur côtoie la déception. L’espoir est rangé au fond d’un tiroir, et même Sookie ne sait plus si vivre est mieux que mourir. On ressent presque aussi une certaine lassitude de l’auteur. On la sent moins pointilleuse dans sa mythologie, un peu comme si elle avait préféré céder à quelques facilités, plutôt que de vérifier ses sources…

Comme les précédents tomes nous l’annonçaient, la guerre des fées fait rage. Les Cess ont fait leur coming out et bien que l’on pensait qu’ils pourraient être mieux intégrés puisque vivants, c’est le contraire car leur présence si proche des humains leur rappelle que la différence est bien trop près d’eux. La Grande Révélation bis est marquée par un meurtre abominable, qui une fois de plus touche les proches de notre télépathe. L’enquête pour trouver le coupable sera le fil rouge du récit sur lequel se grefferont de multiples histoires.

Bien que ce roman soit absolument nécessaire puisque représentant le choix d’un auteur que nous aimons, il est difficile et douloureux à lire. Par la suite, Charlaine Harris a accepté de considérer encore l’écriture de quelques tomes, mais nous pouvons être surs que Bel et bien mort constitue son director’s cut.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 351
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 3 mars 2010
Prix : 8,90 €