Beauty and the Geek – Avis +/-

La semaine dernière The CW (network TV américain issu du rapprochement entre CBS et Warner Entertainment) diffusait le premier épisode de la cinquième saison de Beauty and the Geek.

J’entends déjà les moqueries et les sourires amusés [[oui, je peux entendre les sourires…]] mais j’assume : je regarde Beauty & the Geek.

Pire, je suis même attristé du délai de la version française de ce reality show (Bimbos et Intellos) initialement prévue pour l’été dernier, mais repoussée au printemps de cette année. TF1 ne l’aurait trouvé « pas assez trash » par rapport à la version américaine.

Ce show est produit par Ashton Kutcher et diffusé en France sur TF6.

Ce n’est pas une surprise, la production a su caster (il ne manque aucune lettre) une bande de Geeks plus socialement inadaptés que le plus casanier et inhibé de vos copains informaticiens ainsi qu’une brochette de minettes toutes wannabe-models ou serveuses dans des bars à thèmes (hooter, …). La production excelle dans l’art du montage subjectif, sélectionnant les pires instants de chaque participant.

La saison 4 avait tenté une innovation en introduisant une geekette et un play boy, mais le choc n’avait pas été celui escompté, le « beau » était certes d’une arrogance déconcertante mais finalement loin d’être un imbécile et son équipe avait remporté de nombreuses épreuves.
La saison 5 se devait d’innover, mais comment faire quand tout a déjà été vu ? Ce ne sera pas Beauty AND the Geek, mais Beauty vs. the Geek. Fini les couples, simplement deux équipes: les garçons contre les filles.

Du nouveau également parmi les candidats: un jeune styliste asiatique autoproclamé « gaysian », une caricature de cowboy patriotique et un mec totalement normal si l’on met de côté son goût affirmé pour les pulls sans manches (c’est geek ça ?). Évidemment, on a les inévitables
farfelus/chevelus à barbes longues, candidats idéaux aux séances de relookage. Parmi les jeunes filles, un sosie de Heather Locklear de 29 ans, visiblement plus adulte que les autres et surtout bien moins hypocrite (elle est là pour les 250.000$ et celles qui affirment le contraire sont des menteuses), deux afro-américaines qui s’insultent dès les premières minutes dans la maison et enfin une spécialiste en géographie qui nous parle de ses origines égyptiennes c’est à dire… en Afrique du sud.

Première épreuve : collecter des numéros de téléphone dans un bar. Mais les belles subissent un « make under », un maquillage/déguisement destiné à les enlaidir et leur ouvrir les yeux sur la triste condition des « moches ». < Ironie > Car ce show est avant tout une expérience sociale célébrant la transformation et la tolérance. Les Geeks, vilains petits canards devenus majestueux cygnes blancs, sortent de leur timidité maladive et arrivent enfin à ne plus bégayer devant les décolletés des beauties, révélées enfin comme des êtres humains sensibles et intelligents, certaines trouvant même « hot » Steven Hawking. < / ironie >

Quoi ? C’est Geek de mettre des tags pour indiquer les moments ironiques dans le texte ?

L’avis de Nicolas

C’est de la télé-réalité, donc il ne faut pas s’attendre à sortir grandi d’un épisode de Beauty and the Geek.

Même si le montage permet de faire dire ce que l’on veut, et que c’est probablement parfois un peu scénarisé, le résultat est relaxant pour les neurones et il est rassurant de voir plus Geek que soit.

Fiche technique

Genre : télé-réalité

Production : Ashton Kutcher, Jason Goldberg et Nick Santora

Durée : 42 minutes

Présentée par : Mike Richards