Baby love – Avis +

Présentation de l’éditeur

Fin des années 1970, quatre adolescentes confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant ;
Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents.

Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi.

Sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, elles se racontent leurs histoires et parlent télé, cinéma, magazines… Jusqu’à ce que la venue de deux femmes en quête d’enfants fasse basculer ces vies d’une banalité à la fois touchante et terrifiante.

Joyce Maynard, 58 ans, collaboratrice de multiples journaux, radios et magazines, est l’auteur de plusieurs romans (Long week-end, Les Filles de l’ouragan) et d’une autobiographie (Et devant moi, le monde) retraçant notamment sa relation avec J.D. Salinger. Elle vit désormais entre la Californie et le Guatemala.

Avis de Claire

En 1972, paraît dans le New York Times, un article-choc publié par une étudiante de 18 ans, Joyce Maynard, dont le succès la propulse « porte-parole d’une génération ». L’article est lu par l’icône J. D. Salinger, pour lequel Joyce quitte tout. Leur relation sera aussi brève que passionnée, et douloureuse.

La jeune femme entame une carrière d’écrivain. En 1981, elle publie son tout premier roman, Baby love, qui, à l’instar de son article d’étudiante, est d’une étonnante maturité.

Construit comme un patchwork, ce qui peut un peu dérouter, le roman fait penser à un vieil album photo que l’on feuillette à l’envi, scrutant les visages au gré des pages…

La narration distendue, disloquée, délivrée de linéarité qu’impose Joyce Maynard révèle une audace propre aux surdoués, aux frondeurs des mots, aux précurseurs de l’écrit.

Succession de saynètes aux personnages multiples, roman-choral, Baby love explore crûment le thème de la maternité précoce, ce qui se passe quand ceux qui ne sont encore que des enfants deviennent parents.

Ainsi, il est difficile de résumer ce roman qui pose un regard tendre mais implacable sur les mères, et qui met également en scène une certaine image de l’adolescence américaine des années 80, celle qui veut grandir trop vite, gavée d’émissions télévisées, trop vite happée par les vicissitudes des adultes.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 240
Editeur : Philippe Rey
Collection : Roman étranger
Sortie : 11 avril 2013
Prix : 18 €