Aïvali – Avis +

Présentation de l’éditeur

Elles ont deux vies ces maisons : une grecque et une turque

Mais si les maisons pouvaient parler, elles ne parleraient ni des Grecs ni des Turcs, mais de la souffrance des hommes. À travers quatre portraits croisés, Soloup rend hommage à Aïvali, lieu symbolique du double déracinement des Grecs et des Turcs faisant suite à la Première Guerre mondiale.

Avis de Valérie

Ce roman graphique de 400 pages est étonnant de par le sujet évoqué, que l’on connaît mal, malgré la proximité géographique de la Grèce. Sa belle couverture nous évoque immédiatement l’image d’Epinal que l’on a du pays, entre bleu azur et façades blanchies à la chaux.

Avec six histoires, le cartooniste grec Soloup retrace plus que des faits, des ambiances de cette époque d’occupation et de libération forcée et douloureuse. Nous sommes au début du XXe siècle, où comme dans tout pays occupé, il y a des moments de grâce comme des trahisons permanentes et larvées.

Malgré le caractère de témoignages, le lecteur français peut se sentir un peu exclus de ces morceaux d’histoire, mais on reconnaît à Soloup un vrai sens de la narration qui permet au lecteur de s’immerger dans cette mer Egée, entre Grèce et Turquie, entre deux peuples dont l’horizon ressemble à son pays.

Aïvali est le symbole de cette émotion, puisqu’il y a eu un déplacement de population, l’île grecque devenue turque, elle est ce territoire volé aux uns, et refuge salutaire aux autres…

Fiche technique

Format : broché
Pages : ‎405
Éditeur ‏: ‎Steinkis
Sortie : 3 mars 2022
Prix : 29 €