A rake’s guide to seduction – Avis +

Présentation de l’éditeur

Anthony Hamilton is the most scandalous man in London, a gambler, a fortune hunter, an infamous rake. Celia Reece is sure he’s never had one thought of her, except as his friend David’s younger sister. Who would ever guess she’s the only woman he’s ever loved—and can never have…

Avis de Callixta

Caroline Linden poursuit une carrière discrète dans la romance historique traditionnelle mais mériterait d’être davantage connue car elle a un vrai talent et a signé avec A rake’s guide to seduction un bon livre.

La très bonne idée de ce roman est de jouer sur le fameux stéréotype du « rake », c’est-à-dire du séducteur impénitent des salons Régence et de le détourner sensiblement. Anthony Hamilton a en effet toutes les caractéristiques de ces aristocrates désoeuvrés, qui consacraient leur temps à charmer les dames, à jouer aux cartes ou à se promener à cheval. Mais il y a bien plus que cela en lui et c’est ce que va percevoir très vite l’héroïne Celia Reece. Anthony a tout du « rake » mais utilise davantage cette image qu’il ne l’est vraiment et tout le roman va concourir à nous faire comprendre qui il est derrière son masque charmant ou impénétrable.

La construction du livre est très intéressante de ce point de vue. La première partie, relativement courte est consacrée à la rencontre des deux héros alors que Celia est une jeune débutante, un brin naïve et ravie de découvrir la fameuse saison londonienne. Très jolie, riche, fille d’un duc, elle a l’embarras du choix parmi tous ses prétendants pour se marier. Ses rencontres avec Anthony sont marquées par l’amitié. C’est un ami de son frère, ils se connaissent depuis longtemps et Celia est sans doute la seule à ne pas comprendre la mauvaise réputation d’Anthony. La seconde partie du roman, beaucoup plus longue, se déroule quatre ans après alors que Celia a été mariée et est déjà veuve. La comparaison entre les deux périodes est intéressante, montre l’évolution personnelle de chacun des personnages.

Le vrai charme du livre réside dans le fait que les deux héros se comprennent instinctivement. Ils ont une vraie complicité et sans doute une attirance immédiate qui ne pourra pas s’épanouir à cause des préventions de l’époque. Très protégée par sa mère, Celia n’est pas destinée à un homme comme Anthony qui le pense lui-même très fortement. Le roman va s’attacher à démontrer qu’ils sont faits l’un pour l’autre et à dépasser tous les obstacles entre eux. Caroline Linden fait là un joli travail, montrant combien Anthony peut se donner du mal pour courtiser de façon très romantique mais aussi très sensuelle celle qu’il aime depuis très longtemps. C’est charmant, sexy en diable et parfaitement écrit.

Tout autour des deux héros circulent toute une micro-société. Ce livre est en réalité le troisième consacré à la famille de Celia. Ses deux frères ont eu chacun leur histoire et nous les apercevons plusieurs fois avec leurs épouses respectives. La mère de Celia est également très présente. Elle a même un embryon de romance secondaire. Ce personnage qui pourrait être antipathique dans le contrôle qu’elle veut exercer sur sa fille devient alors plus humain et nous comprenons mieux ses choix.

Caroline Linden est un auteur à suivre. Elle n’innove pas forcément beaucoup dans ce genre, mais elle tient très bien sa place et apporte suffisamment d’éléments modernes pour ne pas sombrer dans la romance désuète. Elle a ajouté depuis deux autres titres à sa bibliographie sur lequel nous devrions nous pencher très bientôt.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 352
Editeur : Zebra Books
Sortie : 1 juin 2008
Langue : anglais
Prix : 4,47 €