A l’occasion du Festival America, dans lequel se tenait un salon du livre dédié au jeune public, la maison d’édition tenait une place de choix, avec pas moins de cinq livres sur les Amériques, sélectionnés dans la thématique du Festival.
Kanjil est une société d’édition et de production indépendante, créée par Lise Bourquin Mercadé [1] en 2005, qui publie seule ou en coédition, des livres accompagnés ou non d’enregistrements, dont l’objectif est de faire connaître au grand public des histoires enracinées dans la mémoires des peuples, qui donnent des repères dans le monde contemporain et permettent de construire des ponts entre le présent et le passé.
Ainsi, le dernier ouvrage paru, celui de l’artiste-peintre et écrivain Sophie Koechlin, Un jour je serai libre, qui se passe dans le Mississipi, écrit et illustré par ses soins, s’inscrivait tout particulièrement dans l’ambiance de cette édition d’America, parrainée par Toni Morrison.
Chez Kanjil, sont édités en priorité, mais pas exclusivement, des textes tirés ou inspirés du patrimoine oral et écrit -légendes, épopées, contes, mythes, récits- le plus souvent illustrés pour un public familial et mis en perspective par des documents, des témoignages, des photographies, souvent enregistrés avec des chansons et des musiques (CD ou DVD), comme le magnifique La Reine des poissons (Haïti), de Mimi Barthélémy, avec des peintures sur soies de Clémentine Barthélemy.
Le nom de Kanjil provient des contes traditionnels indonésiens où il prend l’apparence d’un chevreuil nain vivant dans les forêts de Bornéo qui s’amuse à jouer des tours aux affreux crocodiles, tigres et autres serpents de sa jungle... En souvenir de Kanjil et la Guerre des Tigres (collection Cassetine, Éditions Vif Argent) publié en 1984 par Lise Bourquin Mercadé.
Claire
Crédit photo : Claire Saim