Yentl – Avis +/-

Dans un petit Shtetl (village de population juive dans la Pologne d’avant le XXe siècle), vit un vieux rabbin et sa fille célibataire Yentl (Barbra Streisand).

Cette dernière est fascinée par les écritures et la sagesse juive, mais en tant que femme ne peut être autorisée à les étudier. Son père, trop bon – trop faible, lui a tout de même appris le Talmud, mais pour se faire, ferme à chaque fois portes et fenêtres pour que personne ne l’apprenne. Après sa mort, n’ayant plus de but et ne souhaitant pas se marier, Yentl se travestit en homme pour pouvoir aller étudier dans une Yeshiva. Elle y rencontrera l’amour en Avigdor (Mandy Patinkin, beau et épatant), l’étudiant le plus doué de l’école mais ne peut, bien sûr se laisser aller à ses sentiments. Elle/il ira jusqu’à se marier avec Hadass (magnifique Amy Irving) pour sauver les apparences.

Ce film de 83 est mis en scène par la célèbre chanteuse Barbra Streisand. Elle prête ses traits à la jeune Yentl et en profite également pour pousser la chansonnette à chaque coins de l’image.

Si l’ambiance yiddish est très joliment restituée avec la vie du Shtetl, la Yeshiva, le ghetto, on ne peut néanmoins regretter le trop gros égo de la miss qui détruit la qualité des prestations des différents autres acteurs. Qui peut croire qu’elle puisse jouer une jeune fille de moins de 20 ans (elle en a 40 sur le tournage). Qui peut croire que cette femmelette maniérée et manucurée est un vrai garçon juif qui souhaite étudier la parole de Dieu. Quel dommage ! Et malgré sa très jolie voix, les chansons ne servent qu’à de nouveau la mettre en valeur et casse encore une fois la réalité émouvante de l’histoire.

Pourtant le sujet est intéressant et le film a le mérite de faire réfléchir sur la position de la femme dans la religion ou simplement au sein d’une communauté et, comme le dit Yentl, : « Où est-ce écrit que Dieu ne veut pas que la femme étudie sa Parole ? ».

D’après un roman de Isaac Bashevis Singer.