Partout où il passe, ce jeune talent laisse sa marque, et sa parole, un écho : vif, drôle, parfois acide mais jamais cruel, il incarne avec dextérité et dynamisme cette nouvelle génération de comédiens du rire. Ce diablotin dopé à l’improvisation se joue de lui et du public dans un spectacle où les émotions drolatiques se succèdent à une cadence infernale.
Remarqué sur France Inter dans « Le fou du roi » puis sur Canal + dans « L’édition spéciale » et aujourd’hui dans l’hebdo ciné , c’est à présent au théâtre du Temple qu’il va lancer la Willymania !
Vous aussi un jour vous pourrez dire : « j’y étais ! ».
Avis de Valérie
Willy, bien qu’il se fasse connaître à la radio ou sur Canal+, n’a pas encore une grande notoriété. Comme quoi, ça ne veut rien dire et ce n’est pas pour autant que le jeune comique s’en laisse conter. Si son spectacle est à mi-chemin entre le stand up classique (le comédien parle au public en commentant l’actualité) et les sketchs du genre fausses pub, tranche de vie, etc., il arrive à créer avec ce matériel, un ensemble homogène hilarant qui tient son public au diapason, jusqu’au bout.
Ce qui le différencie des autres comiques c’est sa générosité, il donne, il ne prend pas. Au pire, il échange. Au lieu de se servir des spectateurs pour faire rire les autres – à leurs dépens – il se met lui-même en scène et associe son public au résultat.
Vrai pro, il rebondit parfaitement lorsque l’une de ses interactions est torpillée par un spectateur, et surtout ne se venge pas sur lui comme le font la plupart des artistes de stand-up.
Cela dit, passons aux choses sérieuses. Toutes ses prestations ou presque, sont d’anthologie. À force de rire, il y a des malaises, des crises d’asthmes (véridique !), et l’on n’arrive pas à reprendre son souffle. Même lorsque le rire est moins puissant, il devient plus tendre, mais continue d’être présent.
Quelques exemples qui ont retenu notre attention : la découverte de l’huître par l’homme, le Téléthon en faveur de l’herpès bucal, les gargarismes de Edith Piaf, l’obsession de Willy envers Chimene Badi, sa découverte du moyen létal qu’a la SCNF pour lutter contre le terrorisme, le documentaire sur Claude François…
Et pour paraphraser la présentation officielle, on y était – Oh, oui ! – et on y retourne.
Fiche Technique
Horaires : du 6 octobre 2008 au 28 avril 2009, les lundis et mardis à 21H15
Tarifs : de 13,50 à 15,50 €
Adresse : Théâtre le Temple- 18 rue du Faubourg du Temple – 75011 Paris
Téléphone : 01.43.38.23.26
Métro : République
Crédit photo : Orely Dulac