Wiggins et la ligne chocolat – Avis +/-

Lorsque j’ai frappé au 221B, il faisait presque jour. Comme d’habitude, Mme Hudson (la logeuse de M. Sherlock Holmes) a levé les yeux au ciel dès qu’elle m’a vu. Cette femme est très bizarre. À sa place, je serais fier de vivre sous le même toit qu’un génie. Elle, elle ne voit que les trous qu’il fait dans les murs en essayant des armes à feu, et la boue laissée par les visiteurs sur le tapis de l’escalier. Je crois aussi que son locataire lui fait un peu peur.

Wiggins 2 : la mission.

A rejoint les rangs des irréguliers de Baker Street. Expert en filature et en crochetage de serrure. Sa mission : trouver le véritable coupable du vol dont on accuse sa mère. Et maintenant, il veut s’en sortir ! Aucun rupin, aucun anarchiste ne l’arrêtera ! Ce que les autres appellent l’enfer de Whitechapel, il appelle cela chez lui !

Délaissant pour un temps ses activités au sein des Irréguliers de Baker Street, le jeune Wiggins s’est trouvé un autre employeur, en l’occurrence sa mère soupçonnée de vol.

Tout en poursuivant l’exploration du Londres de la fin du XIXe siècle (la « ligne chocolat » est le surnom donné à une ligne d’omnibus de couleur noire), Béatrice Nicodème continue la description de son héros dont la détermination contraste avec la naïveté.

Le manque d’expérience du jeune Wiggins constitue un handicap non négligeable, qui le place souvent en situation critique. Poursuivre une filature la nuit sur les toits de Londres constitue un choix pour le moins hasardeux. Mais après tout, a-t-il le choix ?

Les commentaires pertinents du jeune détective sur son entourage apportent un intérêt non-négligeable à la narration. On peut espérer une adaptation prochaine de ces romans en BD par Emmanuel Cassier.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 79
Editeur : Syros
Collection : Souris noire
Sortie : 26 janvier 2012
Prix : 5 €