Virtually his – Avis +

Résumé de l’éditeur

Chosen to be the ultimate secret operative, Helen Roston has become the most dangerous woman in the world. Two years of training and she’s now ready for the final phase–a risky combination of virtual reality and a mind-altering serum.

When her mysterious and faceless « trainer » syncs his mind to hers using the program, she’s amazed at her sizzling response to his virtual touch. But Helen likes to be in control. She’s not going to beg for more.

Helen’s final test is a challenging mission, picked by the other government agencies whose candidates lost out to her.

To succeed, she has to put herself completely in the hands of her trainer, a man she’s not sure she can trust. But all of COS Command are counting on her. She cannot fail.

Avis de Callixta

Voilà le livre le plus étonnant que j’ai pu lire récemment. Virtually his de Gennita Low est son cinquième ouvrage et s’il ne s’agit pas vraiment d’une série, ils ont tous des liens étroits entre eux mais peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Il faut toutefois préciser que ce livre est suivi par Virtually her qui sort en août 2007 et que ces deux romans sont complémentaires puisque le premier se termine par un cliffhanger c’est à dire par une ouverture sur le second tome dans lequel se trouvera le dénouement de toute l’histoire. Virtually his n’est pas un livre sans défaut, loin de là mais il est aussi formidablement original et il vaut largement le détour pour cela.

L’originalité repose sur plusieurs points :

Tout d’abord, le choix de l’héroïne est particulièrement décoiffant pour le genre. Elle est au cœur du roman et est très atypique. C’est une femme commando qui vit dans un milieu essentiellement masculin et qui a un boulot d’homme. Si c’est une femme à part entière, ce n’est pas du tout une frêle héroïne sans défense, bien au contraire. On sait peu de choses d’Elena Rostova sauf son nom et quelques bribes de son passé. On sait qu’on la surnomme Hell (tout un programme !) et que son nom est souvent « anglicisé » en Helen Roston. Elle est sans doute d’origine slave mais on ne nous le dit pas et elle a passé une enfance difficile en partie dans les rues. Mais où ? comment en est-elle sortie ? comment est-elle entrée dans l’armée, on ne le sait pas et ça n’a pas grande importance.

Autre point très original : le choix de la période et du thème abordé. Nous sommes dans un futur proche, au Etats-Unis qui ressemblent beaucoup à ceux d’aujourd’hui. Mais l’auteur choisit de mettre en scène une intrigue à la Matrix : Elena a été choisie pour devenir un super soldat espion capable de mener à bien les missions les plus difficiles et de communiquer grâce à une sorte de degré supérieur de conscience qui lui permet d’entrer dans une réalité virtuelle. Cela vous paraît un peu complexe ? Ca l’est ! Et c’est l’un des points faibles du roman.

Enfin originalité très intéressante : le choix du héros. Il n’y en a pas ! Ou du moins, il existe mais Elena ne le rencontre que dans son monde virtuel. On ne sait pas son nom, ni à quoi il ressemble, ni ce qu’il est exactement…Il n’est qu’un avatar que Gennita Low a très malicieusement choisi de faire ressembler à Fabio. Les auteurs de romance auront reconnu le très célèbre mannequin masculin des couvertures de romans d’amour !

L’un des jeux du roman est d’essayer de savoir qui est cet homme et, comme Elena, est entourée d’hommes plus sexys les uns que les autres, on a l’embarras du choix et Gennita Low sait parfaitement brouiller les pistes.
Tout cela est bien alléchant et l’auteur a incontestablement trouvé un angle nouveau. Cependant le roman a aussi des défauts majeurs qui empêchent de crier au génie.

L’intrigue est à la fois simple et compliquée : Elena doit apprendre à utiliser son mode de communication virtuelle et maîtriser la prise d’une drogue nouvelle qui doit la rendre plus forte. Le héros est son instructeur chargé de l’aider à dominer ses pouvoirs et de l’accompagner lors de sa première mission c’est à dire récupérer une clé. Mais chacun des progrès d’Elena et les étapes de son instruction sont jalonnés de passages assez longs sur le fonctionnement hyper-complexe de ce monde virtuel, par l’utilisation répétée de sigles et d’un jargon spécifique dans lequel on finit par se perdre. Le tout se fait sur un fond de rivalité entre agences innombrables et l’utilisation un peu fatigante du vocabulaire traditionnel des agents secrets. Et tout en aimant ce monde des espions et étant fan d’Alias, Gennita Low, selon moi, noie un peu son propos. L’intrigue devient inutilement obscure alors qu’elle aurait été assez simple à suivre.

Cependant, les rencontres virtuelles entre Elena et son instructeur (qu’elle a surnommé Hades) sont fascinantes. C’est un jeu de domination qui s’instaure entre un homme qui connaît parfaitement son métier et doit contrôler Elena pour son propre bien. Mais il ne dispose pas des dons d’Elena et dépend de ses capacités pour travailler. Leurs échanges sont animés par une profonde tension sexuelle qui est la marque de Gennita Low. Si certains de ses ouvrages ont des scènes très explicites et largement plus crues que ce qui se fait habituellement, ce livre fait davantage dans la suggestion et c’est plutôt réussi.

En résumé, Gennita Low est une auteur à suivre et qui mérite d’être découverte dans son genre très nouveau voire futuriste. D’ailleurs , je ne vais pas résister au prochain de ses titres qui m’apportera la solution à tous les problèmes encore en suspens dans le roman. Et notamment je brûle de voir ce que donne Hadès dans la réalité !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Mira Books
Sortie : mai 2007
Langue : anglais
Prix : 5,50 €