Vigipirate, où ça ?

Par les temps qui courent, il vaut mieux être prêt. Prêt à quoi ? A tout. Un tsunami (bon ok à Paris, ce n’est pas évident mais on ne sait jamais), un tremblement de terre, un incendie, une inondation, un attentat, un accident de métro, … bref, quelque chose.

Pour être prêt, votre serviteur se promène avec un petit sac à dos dans lequel on trouve ce qu’il faut, au cas où, on ne sait jamais, ça peut toujours servir :

– une corde d’alpiniste de 7 mètres de long (résistance à une traction de 380 daN)
– une couverture de survie
– un briquet tempête
– une lampe de poche avec dynamo intégré pour être sûr de ne pas tomber en pannes de piles
– un appareil photo numérique (avec un carte SD de réserve) et un dictaphone (avec une K7 en rab) pour témoigner en direct
– des lingettes désinfectantes
– un carnet de notes et plusieurs stylos
– un couteau multi-fonctions (scie, tournevis, ciseaux, …)
– des mouchoirs en papier

Comme tout est assez petit, ce n’est pas très lourd. Et puis c’est pratique. Evidemment hormis l’appareil photo et le dictaphone ça ne m’a jamais servi mais comme je le disais, il faut être prêt, au cas où, on ne sait jamais, ça peut toujours servir.

Et donc je me promène dans Paris avec mon barda, et aujourd’hui je suis allé au Louvre. C’est fascinant le Louvre, spécialement la partie Arts d’Afrique et d’Océanie qui contient quelques pièces intéressantes.
Le souci c’est qu’à l’entrée du Louvre, il faut poser son sac sur un tapis roulant qui le fait transiter dans une machine qui, via rayon X, permet à un préposé à la surveillance de vérifier le contenu.
Avec ce qu’un gendarme aurait appelé un arme de première catégorie, j’étais sûr d’avoir à expliquer pourquoi j’avais tant de choses dans mon sac dont le but n’était pas évident dans un lieu comme le Louvre.
Comme il y avait des touristes, allemands, derrière je ne pouvais reculer. J’ai donc posé mon sac sur le tapis et 5 secondes après je le vois ressortir normal, intact malgré les rayons X (pauvre sac).
Le préposé à la surveillance ne me regarde pas. Je récupère mon sac. Je descends l’escalator, rentre dans le musée et fait ma petite visite.

C’est surprenant. Maintenant je ne sais pas si je dois être inquiet devant tant de laxisme ou rassurer d’être encore dans un pays avec un soupçon de liberté. J’ai mon avis sur le sujet, j’espère que vous avez le votre.