Une saison – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Londres, 1815
Meryelle est face à un choix impossible : laisser sa petite soeur de 15 ans contracter un mariage de convenance, ou se sacrifier et trouver un époux d’ici la fin de la Saison. La mort dans l’âme, Meryelle cède pour protéger Mable, trop innocente et naïve. Elle plonge donc une fois de plus dans les bals, au milieu des hypocrisies et des faux-semblants.

Tout vole en éclat après une danse au bras du colonel Jasper Fitzwarren : non seulement il est séduisant et intriguant, mais il prétend en savoir beaucoup sur la mort de William, le frère aîné de Meryelle… De révélations en contradictions, Meryelle doit-elle se fier à son coeur plus qu’à sa raison ?

Avis de Valérie

Meryelle, 20 ans, est contrainte par ses parents de participer à une dernière saison et trouver un époux. Le but est de produire un couple qui reprendra le domaine et gérera la fortune familiale. Elle part donc pour Londres, hébergée par sa tante, Arabella, et se plie à la ronde des bals et promenades à Hyde Park. Pourtant, le seul homme qui retient son intérêt, semble être l’ennemi de sa famille !

On sent dès les premières pages que l’auteur est de nationalité française. Il semble peut crédible que le caractère de l’héroïne soit si affirmé, qu’elle ait pu passer plusieurs saisons et refuser les demandes en mariage pour des raisons qui sont futiles à l’époque.

On nous présente une mère de famille revêche, stricte, voire méchante, mais qui accepte les provocations de sa fille aînée. Une femme prête à envoyer sa fille (très innocente) de 15 ans dans les griffes d’un homme pour faire payer le prix de la liberté à son ainée… Mais jamais ne la contraint à épouser l’un des nombreux soupirants qui ont fait leur demande durant les saisons passées !

La lectrice française peut se reconnaître dans les réactions de Meryelle. Elle a du caractère, a du mal à contenir son indignation ou son mépris. Ce qui ne devrait pas être possible, on imagine sans aucun doute que toute jeune fille de la haute bourgeoisie anglaise ait été éduquée comme il faut pour convenir à ce qu’on attend d’elle. Ce qui fait le charme de ces romances de type Régence est justement cet exotisme social. On ne réagit pas à la cour de France comme à celle de Londres et c’est ce qu’on aime !

L’auteur semble aimer énormément l’époque et elle passe beaucoup de temps à décrire l’environnement avec trop de détails, tout le temps. Ce sont de jolies descriptions, mais cela alourdit la narration. Par contre, l’écriture ciselée de Merida Reinhart peut compenser ses petits défauts, elle a une vraie plume de qualité.

Si la romance est relativement classique et délicieuse, une intrigue tournant autour de la mort du frère disparu de Meryelle renforce l’intérêt du lecteur. Ce n’est donc pas une totale réussite, mais si vous êtes moins regardant sur les détails, cela sera suffisant pour passer un bon moment !

Fiche technique

Format : poche

Pages : 288
Éditeur ‏: ‎Harlequin
Sortie : 1 juin 2022
Prix : 5,99 €