Top Gun 2 : la proposition de synopsis d’Onirik

Top Gun 2 aurait pu donc être l’histoire de Maverick, cinquantenaire, malmené par la vie, devenu instructeur à l’United States Navy Fighter Weapons School (Top Gun pour les intimes). Malmené parce que le bloc soviétique s’effondra 3 ans après le précédent film, laissant les as américains de la chasse aérienne sans ennemi, sans aucune chance de gloire.

C’est donc un Maverick usé et aigri qui encadre une nouvelle génération de jeunes pilotes arrogants qui méprisent l’héroïque dogfight rendu inutile. Ils suivent les cours de Maverick par obligation mais leur principale ambition est de devenir pilote de drone pour pouvoir rester tranquillement les fesses sur leur chaise et rentrer à la maison tous les soirs faire du gras.

Ses chefs pensent d’ailleurs à supprimer ce cours, les industriels proposant un drone intelligent capable de faire du combat aérien, de l’attaque au sol et de la reconnaissance au sol de façon autonome et en travaillant collectivement. C’est l’affront ultime pour Maverick et même pour ses élèves qui deviendraient inutiles.

Parallèlement, Iceman est affecté au nettoyage d’une obscure caserne. Poivrot et obsédé sexuel, il a été rétrogradé à la suite d’un terrible accident en opération au cours de laquelle il a bombardé en Afghanistan un fastfood mobile servant les boys de l’US Army en sueur, alors que sa mission devait pulvériser une école maternelle formant des terroristes suicidaires talibans en herbe.

Objet de toutes les haines, toujours sous le coup d’une procédure de la justice militaire qui s’éternise, il retrouve Maverick au tribunal. Lui comparait à cause de son utilisation excessive de l’électropsychomètre pour valider les épreuves de combat aérien.

Les retrouvailles des deux anciens amis sont empruntes de chaleur amicale virile dénuée de toute forme d’ambiguïté mais restent teintées de désespoir. Ils vont noyer leur misère dans la bière au fastfood de la base de Top Gun, tenu par la fille de Charlie et de Maverick.

Charlie a arrêté sa carrière militaire à l’occasion de sa grossesse et a trouvé la mort dans un accident de motoculteur quelques années seulement après la naissance de leur fille. Celle-ci, tenant l’établissement dans le culte des pilotes morts, se plaint de la concurrence anti-américaine et dangereusement islamophile du kebab.

Maverick et Iceman se murgent sévèrement et dressent le bilan peu brillant de leur existence sans manquer de comparer leurs montres, parce que les vieilles rivalités ne se perdent pas et que c’est un bon moyen de faire du product placement.

Revigorés par ces retrouvailles et bien décidés à retrouver l’estime d’eux-mêmes, ils font front commun sur le terrain judiciaire. Maverick en étudiant les données et les enregistrements du vol démontre que l’erreur d’Iceman occasionnée par une mauvais information et une vicieuse illusion d’optique était inévitable.

Afin de prouver son point de vue, Maverick organise une reconstitution épique sur la base aérienne de Top Gun. Le tribunal est momentanément déplacé dans le bâtiment de l’état major et suit l’opération par vidéo.

Ce succès est néanmoins de courte durée car pendant ce temps, les nouveaux drones qui doivent clouer tous les pilotes de combat au sol font l’objet d’une démonstration à tout l’aréopage de l’armée de l’air. Le groupe de drones autonomes échappe soudain à tout contrôle et tire un premier missile sur le tribunal. Il fait exploser le juge, l’avocat général et le jury, renvoyant ainsi la procédure d’Iceman à son commencement, dix ans en arrière.

Par la suite les drones prennent le fastfood local pour cible mais Maverick s’interpose. Armé de ses seuls canons, évitant les missiles des drones, rivalisant en combat tournoyant avec des machines qui ne souffrent pas de l’accélération, il parvient à les abattre un à un. A la fin, il ne reste plus que le drone principal et Maverick n’a plus de munition. Il parvient à le détruire en provocant une collision volontaire.

Il pose son avion endommagé sur la route qui sépare l’état major du fastfood où se gavent ses étudiants. Il descend de son appareil qui prend feu sous le regard émerveillé d’officiers étoilés, de ses étudiants et de sa fille.

Iceman lève le pouce d’un air approbateur (on voit sa montre), le représentant du complexe militaro-industriel se présente devant lui et fait amende honorable avec toute la morale dégoulinante de culpabilité et de bons sentiment qui convient à la situation.

The End