To marry the duke – Avis +

Résumé de l’éditeur

My dear sister Clara,
London society is so much more complicated than I could ever have known! Every night is a different ball or assembly, and a different swirl of glittering jewels and rustling gowns. Though I fear I am making social blunders left and right I am having some measure of success in my (or rather, Mother’s) objective. Mother is beside herself with glee at the attentions I have been receiving from a few gentlemen she finds supremely suitable as husband material.

But my dearest sister, it is so hard for me to even look at any gentleman but a certain duke, who, if I may confess, makes my heart beat so that I fear it can be seen across a ballroom. He is James Langdon, the Duke of Wentworth, and though I may sound dramatic, he makes me feel as no man ever has before.

But I must push these feelings away. I sometimes hear whispers about his dark past, and he is quietly called the Dangerous Duke. Oh Clara! I am secretly overjoyed that he may love me, and at the same time terrified of his attentions. I have waited so long for my true love, and now I must resist him to protect my heart.

If only I knew how to proceed…

Your devoted sister,

Sophia

Avis de Callixta

Je me suis laissée séduire de nouveau par une romance historique située dans une période un peu moins illustrée que la régence, celle de l’Angleterre victorienne.

En 1881, Sophia Wilson est en recherche durant la saison anglaise, d’un riche mari. Elle est Américaine, héritière avec ses sœurs d’un père qui a fait fortune et qui a fait d’elle une très intéressante proie pour les chasseurs de dot. Justement James Langdon duc de Wentworth est terriblement touché par le recul de la prospérité de la noblesse anglaise traditionnelle. Il est lui même très pourchassé par les mères de famille car un duc a un titre qu’on ne laisse pas passer. Il est de plus beau, très ténébreux et doté d’une réputation sulfureuse.

Cela donne une entrée en matière ultra-classique et cela demeure une faiblesse indéniable du roman. La chasse au mari est l’une des intrigues les plus rebattues de la romance historique. Cependant Julianne MacLean parvient à instiller suffisamment d’ingrédients pour faire sortir son livre de l’ordinaire production.

Tout d’abord elle fait de ses personnages de vrais contemporains de la reine Victoria et les circonstances qui les rapprochent sont aussi tout à fait crédibles. La reconstitution historique est soigneuse et l’étiquette bornée de l’Angleterre de cette époque est parfaitement évoquée. Le héros comme l’héroïne se comportent comme de parfaits victoriens, conscients l’un et l’autre que leur mariage est avant tout un arrangement.

Sophia accepte son sort : elle est une riche héritière et ses parents veulent lui offrir un titre. James sait qu’un duc se marie et procrée et que si, la situation financière l’exige , il doit épouser en plus une jeune femme fortunée. Leur rencontre est juste troublée par le fait que l’un et l’autre éprouvent une forte attirance physique. Sophia va rapidement évoluer vers de tendres sentiments. James pour des raisons compliquées, qu’il faut découvrir dans le roman, va résister.

Sophia constitue elle même une très bonne héroïne, un brin trop parfaite peut-être : elle est belle, riche, gentille, blonde, compréhensive…et j’en passe. Mais elle a une qualité très appréciable dans une romance historique, elle est intelligente et mature. Cela change considérablement des jeunes écervelées qui réagissent de façon inconsidérées à chaque rebondissement de l’histoire. Sophia malgré les déceptions que lui infligent James, va analyser la situation et continuer à se comporter en une jeune-femme victorienne. Mariée, installée dans les frimas du nord de l’Angleterre, dans le château ducal, elle va assumer ce que son mariage a fait d’elle. C’est un beau portrait de femme et l’auteur fait même une petite analyse de ces mariages entre Anglais et Américaines qui deviennent plus fréquents à la fin du dix-neuvième siècle ainsi que de ces unions d’argent où chaque dot était discutée âprement par les avocats de deux parties.

James est un homme sombre et torturé, responsable de sa famille très jeune et héritier d’une lignée de nobles dégénérés. Il est à la fois intéressant mais moins original car ce genre de protagoniste est un lieu commun du genre. Cependant, il fait partie des héros intéressants. Il évolue, bien malgré lui, dans le roman et se révèle autre lorsqu’il rejoint son épouse dans le lit conjugal.

Autre force du roman, des dialogues vifs et intelligents. Sophia et James parlent beaucoup et échangent sur leurs sentiments et les conversations sont très bien menées. Leurs relations sont passionnés et Sophia n’est pas timide ni timorée ! Les scènes entre eux sont un peu courtes et mécaniques parfois et ont constitué une petite déception. Les prémices de leur relation lors de la longue cour que doit faire tout bon fiancé montraient combien de simples effleurements ou des baisers volés pouvaient être érotiques à cette époque très puritaine.

Le roman reste essentiellement centré sur les déboires sentimentaux de Sophia et James mais une intrigue secondaire se noue avec la famille maudite de James et les erreurs de ses parents notamment. L’attitude de Sophia est encore remarquable, d’ailleurs.

Les personnages secondaires sont peu décrits hormis la mère du héros qui fait un portrait terrifiant d’une belle-mère mais aussi d’une femme brisée par les mariages de raison justement. Mais on sent bien que la famille de James comme celle de Sophia peuvent constituer des héros à part entière et en effet, Julianne Maclean a écrit l’histoire de la plupart d’entre eux déjà. Ce livre étant un heureux commencement, il sera intéressant de voir si l’auteur parvient à continuer à décrire la haute-société victorienne de façon aussi pointue.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon Books
Langue : anglais
Sortie : juin 2003
Prix : épuisé, à dénicher sur les sites de vente de livres d’occasion