The prodigal son – Avis +

Présentation de l’éditeur

The ties that bind…and choke !

He always gets what he wants – that’s made Matt Sheppard an international success as a vintner. So he never saw his mother’s blackmail coming. She says she’ll sell the family’s vineyard if he doesn’t stay put for exactly one year. But running the Diamond Dust with his brothers was his father’s dream, not his. Now he’s shackled to the place by familial ties as strong as vines and tight enough to strangle him.

Worse, he’s forced to work with a resentful manager, Connie Henkel. Her mile-long legs can’t distract him from his goal : to improve the business and get out as soon as he can. Because if the single mom entwines herself around Matt’s heart, he’ll never be able to leave.

Avis de Callixta

Ce roman est au cœur de la dernière trilogie de Beth Andrews. Oubliée en France on ne sait pourquoi cet auteur est sans doute l’une des meilleures de la collection Superromance. Elle écrit remarquablement bien et bouscule avec bonheur les conventions de la romance contemporaine.

Contrairement à trop d’auteurs qui adorent parler des problèmes qui peuvent surgir entre sœurs, Beth Andrews s’attardent ici sur trois frères réunis bien contre leur gré d’ailleurs autour du vignoble familial de Virginie.

Dans le premier tome, nous avions découvert Brady, sans doute celui qui était le moins attaché au milieu du vin. Militaire, il n’est revenu au pays que gravement blessé et sévèrement traumatisé. C’est au tour du plus jeune d’avoir son histoire. Matt est parti après une dispute pénible avec son père, à l’âge de dix-huit ans. Il a fait son chemin depuis dans le milieu du vin et lorsqu’il rentre pour le mariage de Brady, c’est pour une courte semaine puis il rentrera en Australie où il travaille actuellement. Croit-il.

Lorsqu’il arrive, il est confronté à une décision difficile. Dans le premier tome, nous avions appris que la mère des trois garçons exigeaient d’eux qu’ils reprennent le vignoble ensemble ou elle vendra la propriété. Matt est littéralement coincé.

Tout sonne juste et réaliste dans cette histoire. Nous retrouvons ce ton âpre, sans concession que Beth Andrews développe depuis plusieurs livres notamment lorsqu’elle met en scène ses personnages masculins. Ils sont en général peu conventionnels et non politiquement corrects. Matt ne fait pas exception.

Tout le monde le prend pour un adolescent rebelle qui n’a pas encore grandi et qui préfère aller de lieu en lieu plutôt que s’enraciner quelque part. Sa réputation n’est pas totalement usurpée. Le jeune homme avide de liberté qui est parti à dix-huit ans est toujours allergique à tout engagement et réagit avec violence dès qu’il se sent retenu ou obligé à quelque chose. Matt est donc plutôt nerveux quand il se sent obligé de rester sur le domaine familial.

L’interaction entre les frères est superbe et passionnante. Nous avions découvert Brady, il est un peu en retrait ici mais c’est Aidan l’aîné et futur héros qui prend de l’ampleur. Il est l’opposé de Matt, responsable, attaché au domaine, respectueux des conseils de leur père décédé. Ces trois là s’aiment, se respectent mais ne sont pas d’accord sur tout et Beth Andrews n’aplanit aucune difficulté entre eux jusqu’à la fin du roman.

L’histoire d’amour qui se dessine entre Matt et une jeune femme qui a vécu sur le domaine depuis des années aurait pu alors sembler secondaire. Mais elle prend vite une intensité qui compense largement le fait qu’elle reste relativement limitée. Là aussi, Beth Andrews n’emprunte pas des sentiers trop parcourus. Ces deux-là n’ont rien en commun.

Alors que Connie lutte pour élever deux petites filles et soigner une mère bipolaire, elle fait tout pour prendre place dans la famille Shepard qui représente une sorte d’idéal pour elle, Matt ne semble attaché à rien et dédaigneux de son héritage.

Le retour de Matt, le petit frère, qui a exactement les mêmes compétences qu’elle semble tout ruiner. Sauf qu’ils vont se découvrir une attirance nouvelle et inattendue. Avec prudence, ils vont essayer de maitriser ce désir puis essayer de se lancer dans une relation superficielle mais en vain.

Tous deux vont changer beaucoup au contact l’un de l’autre et se remettre en cause. Mais là aussi, Beth Andrews frappe par son sens du réalisme. La fin est même un peu rapide et abrupte et nous sommes encore loin d’entendre résonner les cloches d’un mariage.

Ce second tome est presque aussi bon que le premier et captive par la passionnante histoire qui se développe autour de personnages profondément humains, sensibles et si bien définis que nous ne pouvons que tourner les pages pour en savoir davantage.

Il ne reste plus qu’Aidan, apparemment le moins intéressant des frères. Il est calme, discipliné et a toujours suivi les conseils et les recommandations. Ses frères le trouvent un brin ennuyeux. Mais Beth Andrews va certainement nous le faire découvrir sous un autre jour…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 281
Editeur : Harlequin
Sortie : mai 2011
Langue : anglais
Prix : 4,02 €