TCM – Fenêtre sur cour

Ceux qui critiquent ce film, c’est souvent pour reprocher à James Stewart de dédaigner Grace Kelly, comme si c’était possible… Il est vrai que le premier plan ou l’on aperçoit celle qui deviendrait bientôt princesse de Monaco est saisissant ! Ses vêtements sont d’une élégance incomparable, sa vivacité et son charme captivant, elle n’a rien ici de la beauté glaciale comme les aimait le réalisateur, mais plutôt d’une bouffée d’air dans cet univers fermé et suffoquant… Elle est tout bonnement magnifique !

Le personnage de voyeur de James Stewart nous renvoie d’une part à notre propre attitude malsaine (qui n’a jamais regardé ce qui se passe chez ses voisins ?) mais aussi, à une réflexion sur l’œil indiscret de la caméra. Toute l’action se passe dans la cour de ce bloc d’immeubles, et nous sommes rivés (comme le personnage principal) sur ce seul point de vue… alors que la température ambiante est caniculaire.

Un excellent Hitchcock, brillant, haletant et parfaitement maîtrisé ! Il ne faut pas oublier les seconds rôles, la toujours géniale Thelma Ritter en infirmière énergique et revenue de tout, et le très très inquiétant et massif Raymond Burr qui quelques années plus tard deviendra l’un des policiers les plus connus des années 70 sur le petit écran : L’homme de fer.