Pizzicato – Avis +

Présentation de l’éditeur

Le commissaire Nathan Godfine aime les femmes, l’opéra, les motos et la gastronomie. Il satisfait sa première passion avec Bella Vargas, une chirurgienne douée, la seconde avec son ami d’enfance Del Chiappo, journaliste féru de bel canto, et les deux autres avec ses nombreux copains. Jusqu’au jour où une série de meurtres frappe de plein fouet les coulisses feutrées de l’Opéra de Nice…

Les suspects ne manquent pas : entre mafia et affaires de mœurs, tapineuses de la Promenade des Anglais ou membres du personnel de l’Opéra. Peu à peu, les meurtres augmentent en sauvagerie, s exportent jusqu’à Vérone.

Des poupées sont déposées auprès de chaque victime. Quel qu’il soit, l’assassin poursuit un but que nul ne devine. Unissant ses efforts à ceux d’un policier italien, Godfine tente de comprendre la motivation du tueur. En vain.

Yaël König est écrivain, éditrice et journaliste littéraire. Après avoir enseigné la littérature, elle dirige un lycée public dans les années 90, puis travaille comme psychothérapeute. En 1999, elle crée la collection Terra Hébraïca aux éditions Romillat, puis dirige les éditions Raphaël de 2001 à 2003, qui prennent alors un tournant littéraire. Elle cofonde les éditions Yago en 2004. Premier prix de poésie de France à 16 ans, elle se consacre avec passion à la littérature. Pizzicato, son dixième livre, est son premier polar.

Avis de Claire

Pizzicato est un polar original. Loin de Paris la grisâtre, l’intrigue se passe dans la lumineuse Nice. Mais ce n’est pas tout puisque c’est dans le milieu très feutré de l’Opéra et des grands artistes lyriques que tout va se jouer.

Yaël Konig nous fait entrer dans cet univers très secret, ce milieu d’initiés qui a ses propres règles, ses propres codes. Mais loin de d’en faire un monde élitiste, l’auteur prend le temps nécessaire pour présenter ses personnages, nous donner des clefs pour mieux suivre et être à même de déchiffrer le récit.

L’essentiel de l’intrigue est un bras de fer entre deux personnages : Godfine le commissaire, dont la première enquête s’est soldée par un échec cuisant qu’il n’a jamais digéré, et le fou furieux qui assassine une par une les stars du monde de l’Opéra. La première victime, quinze ans auparavant, est la fameuse enquête non résolue de Godfine, il porte cela comme une croix.

Lorsque des meurtres similaires recommencent, il sait que coûte que coûte, il devra aller au bout de cette enquête, quitte à se perdre un peu en route et à se remettre en question. Se faisant, il croise le chemin de quelques « figures », ne s’étonnant même plus des horreurs que l’homme peut faire à son semblable.

Le regard bleu d’une jeune sans-papiers, Serena, va le perturber dans son enquête, ancienne petite-amie d’une victime, quel est le rôle qu’elle joue dans cette mascarade ? Le meurtrier semble narguer le commissaire, comme s’il était bien plus proche de lui qu’il ne peut l’imaginer…

Au fur et à mesure que l’on avance dans l’enquête, le suspense va croissant. Le meurtrier a même droit à de petits monologues, en rouge dans le texte, comme pour mieux se démarquer. Des indices apparaissent peu à peu, on les comprend mieux une fois arrivé à la fin de l’histoire, même si le meurtrier est loin d’être celui que l’on croit.

Pizzicato (terme musical de l’italien « pincé ») est en rapport avec le violon que se fabrique le meurtrier, utilisant pour cela les matériaux les plus précieux, du bois au vernis, il va même jusqu’à prélever un peu de la peau de ses victimes. Effrayant !

Ce roman prenant se lit à la fois comme un thriller et comme un bel hommage au monde si secret de l’Opéra.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 290
Editeur : Yago
Sortie : 24 mars 2011
Prix : 19 €