Pas celle que tu crois – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Lorsque, suite à un énorme malentendu, Edie est surprise en train d’embrasser le marié lors du mariage d’un de ses collègues, elle se laisse condamner sans réagir, incapable de se défendre. Aussitôt mise à l’écart au bureau et par tous ses contacts sur les réseaux sociaux, elle finit par accepter la proposition de son patron : quitter Londres pour la ville de son enfance, Nottingham, afin d’y suivre un acteur en vogue dont elle doit écrire la biographie.

Sauf que, faute de moyens, elle doit s’installer chez son père et cohabiter avec sa sœur excentrique et définitivement insupportable. Comme si ce n’était pas suffisant, la première rencontre avec Elliot Owen, le fameux acteur, est catastrophique. Quand le destin s’acharne à ce point, il ne reste plus que deux possibilités : subir ou réagir. Alors, Edie laissera-t-elle les autres décider à sa place ou bien choisira-t-elle de leur prouver à tous, ainsi qu’à elle-même, qu’elle n’est pas celle qu’ils croient ?

Avis de Valérie

Pas celle que tu crois est victime du marketing qui veut que les auteurs britanniques soient toujours drôles. Alors non, nous n’avons pas la comédie de l’année, mais un joli roman très bien écrit malgré quelques défauts dans son élaboration.

Edie est une provinciale qui apprécie de vivre à Londres et semble douée pour son boulot de rédactrice en communication. Alors qu’elle assiste au mariage de collègues de travail, en voulant s’échapper d’une ambiance un peu lourde, elle finit par tomber sur le marié, qui au nom de leur amitié l’embrasse sur la bouche… et à qui elle rend fugacement le baiser !

Ils sont surpris par la mariée, et c’est la catastrophe, le drame, l’hallali ! En effet, malgré la bonne volonté de la jeune et sa contrition, elle est seule jugée responsable et débute alors une chasse à la traîtresse qui va la lyncher sur les réseaux sociaux, au bureau, partout…

En désespoir de cause, son boss va lui permettre de s’éloigner un temps de la capitale en allant travailler à la biographie autorisée d’un jeune acteur en pleine ascension. Retour donc à Notthingham, sa ville de naissance où demeure encore sa famille, comme celle de Elliott Owen, un jeune acteur très remarqué notamment dans une série télé de fantasy (Jon Snow aka Kit Harington, si tu nous lis…).

C’est donc un début original, avec un style attrayant que Mhairi McFarlane nous relate (à la troisième personne). Néanmoins, et sans enlever à la qualité d’écriture, elle se perd totalement dans la première partie qui dure tout de même pratiquement toute la moitié du volume. L’héroïne ressasse – sans même de conviction – ce qui lui arrive amenant un ennui certain même si, encore une fois, l’auteur sait glisser de jolie réflexions au cœur de son histoire.

Au fur et à mesure, le lecteur frémit dès que de nouveaux personnages interviennent, mais retombe dans une morne lecture puisque Edie retourne à ses pensées. Ce qui est gênant est que cela n’apporte rien, ni au lecteur, ni aux personnages. On a trouvé aucune raison à ce déballage d’informations peu intéressantes surtout que dès que l’action commence à se conjuguer avec tous les intervenants (Elliott, son entourage professionnel et personnel, la famille et les amis de Edie, les relations de travail de Edie), c’est totalement addictif !

Et là, quel plaisir de lecture ! Edie n’est pas faite pour un premier rôle et elle s’épanouit beaucoup plus aux côtés des autres. Cette partie est vive, passionnante, et on ne peut plus la lâcher. Mhairi McFarlane excelle à nous présenter les hommes de ce roman, en dotant chacun de qualités et de défauts tout à fait proches de ce que nous connaissons. Le jeune acteur Elliott Owen (qu’on ne peut plus se présenter autrement que sous les traits de Kit Harington) est un homme d’aujourd’hui, moderne, profond et sensible. Il y a le traître Jack, le patron d’Edie, son meilleur ami, son père… On se régale.

On donne un dernier mauvais point pour la conclusion qui se permet d’être plus coupante qu’un rasoir, stoppant un poil trop tôt l’histoire alors qu’on avait bien mérité d’un peu de longueur de ce côté. C’est dommage, mais cela n’arrive pas à ternir cet enthousiasme que l’on a ressenti, et même l’affection que l’on éprouve pour ces protagonistes variés à la fois si réalistes et si romanesques.

Pas celle que tu crois est vraiment un bon moment de lecture, avec un casting pluriel attachant. Et si l’on peut regretter les longueurs qui n’apportent pas grand chose, on se régale quand même de cette jolie histoire qui parle d’amour, mais aussi de construction, et même de reconstruction. Et c’est le principal !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 486
Editeur : Harlequin
Collection : &H
Sortie : 5 octobre 2016
Prix : 14,90 €